Azali agit, l'opposition dort...On peut critiquer Azali avec toute la légitimité intellectuelle possible. Il cumule les défauts, s’expose volontaireme
AZALI AGIT, L'OPPOSITION DORT. VOILÀ LE PROBLÈME POLITIQUE D'ALTERNANCE NATIONAL QUE NOUS TRAVERSONS...
Un pouvoir fondé sur l’action, l'opposition sur la théorie. Azali restera toujours au pouvoir tant qu’il demeurera un politicien pratiquant et déterminé, face à des opposants enfermés dans la théorie et les discours stériles.
On peut critiquer Azali avec toute la légitimité intellectuelle possible. Il cumule les défauts, s’expose volontairement à la détestation publique, et ne cesse de créer les conditions de son impopularité. Pourtant, une chose ne peut lui être niée qu’on l’admette ou non : il est le politicien le plus pratiquant des Comores. Quand il décide de faire quelque chose, bonne ou mauvaise souvent mauvaise , il agit sans hésiter, sans cligner des yeux, sans tergiverser. Qu’il s’agisse d’un plan électoral, d’une stratégie pour neutraliser ses ennemis, d’un emprisonnement ciblé ou d’un changement constitutionnel, Azali ferme les yeux et exécute, piétinant au passage tout obstacle ou principe.
C’est un machiavélique pur, qui préfère l’efficacité de l’action à la quête utopique d’harmonie théorique façon Jean-Jacques Rousseau. Il connaît la passivité chronique d’une population comorienne spectatrice, et applique une méthode brutale mais simple : agir, faire, et on verra ensuite.
UNE OPPOSITION PLEINE DES IDÉES MAIS FIGÉE DANS LA CONTEMPLATION DES ÉTOILES.
Face à lui, la classe politique d’opposition reste inerte. Ce n’est pas par manque de vision ou d’intelligence stratégique non. C’est parce qu’elle ne met jamais en œuvre ce qu’elle théorise, que ce soit en bien ou en mal. L’opposition produit des idées, écrit des discours, mais ne passe jamais à l’action. Et c’est précisément dans ce vide qu’Azali prospère, qu’il consolide son pouvoir, qu’il avance.
Tant que ce déséquilibre persiste, Azali restera au pouvoir. Il y restera jusqu’à sa mort c’est son souhait ou il finira par léguer la présidence à son fils.
Dans tous les as, une vérité demeure : aucun homme n’a jamais réussi sans lier la parole à l’action. Même en faisant la prière, il y'a la théorie et la pratique n'est -ce pas ?
Sur ce sujet voilà ainsi la vision de l'analyste politique d'Ibrahim Abdou Saïd
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