Renoncer à la nationalité française : un choix radical ? Revenir aux Comores. Pas pour les vacances. Pas pour faire des photos au bord de la plage. Re
Renoncer à la nationalité française : un choix radical ?
De nombreux Comoriens parlent de “retour au pays”. Mais entre le rêve et l’action, il y a un pas. Et parfois, un mur.
Revenir aux Comores. Pas pour les vacances. Pas pour faire des photos au bord de la plage. Revenir pour construire. Pour rester. Pour se battre.
Mais on ne bâtit rien avec un pied à Moroni et l’autre à Paris. On ne peut pas demander une souveraineté totale tout en gardant un passeport Français. On ne peut pas espérer un État digne avec la France comme “plan B” au cas où les choses se passent mal.
Alors oui, un jour, il faudra choisir.
Et peut-être renoncer à la nationalité française. Pas par haine. Pas pour choquer. Mais parce que c’est cohérent.
Ceux qui l’ont fait avant nous l’ont souvent payé cher. Ils étaient seuls. Face à un système verrouillé et leur rêve a été détruit. Nous ne devons pas refaire la même erreur.
Il faut être stratégique. Renoncer à la France doit être un pari réfléchi. Un pari sur nous-mêmes.
C’est dire : “Je suis ici, pour de bon. Et je tombe ici. Et je me relève ici.”
Ce choix est dur. Et les questions sont nombreuses : Et l’école ? Et les soins ? Et la sécurité ?
Mais ces questions montrent une chose : nous voyons encore les Comores comme un décor provisoire.
Renoncer à la nationalité française,
C’est dire NON au fatalisme. C’est refuser de s’agenouiller. C’est se tenir debout, chez nous aux Comores.
Par S. Ali Abdu Mwandze
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