L’hypocrisie diplomatique comorienne : un double discours dangereux

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L’hypocrisie diplomatique comorienne : un double discours dangereux. Cinquante ans de mensonges : il est temps de parler vrai aux Comoriens. En ce 17.

L’hypocrisie diplomatique comorienne : un double discours dangereux


Cinquante ans de mensonges : il est temps de parler vrai aux Comoriens


Pour l'honneur de notre souveraineté : ni soumission, ni trahison


L’hypocrisie diplomatique comorienne : un double discours dangereux

En ce 17 avril, jour anniversaire de la naissance du Feu Prince Saïd Ibrahim, il est opportun de rappeler ses paroles visionnaires : « Il n’y a pas d’indépendance sans indépendance économique. » Feu le Prince avait raison. Car si notre souveraineté reste prisonnière de la dépendance financière, alors notre liberté n’est qu’un mirage.

Dans le tumulte des relations franco-comoriennes, un phénomène mérite aujourd’hui d’être dénoncé avec rigueur : l’attitude profondément hypocrite d’une partie de la classe politique comorienne.

Il est devenu presque systématique de voir certains responsables afficher, dans les cercles diplomatiques français, une posture docile, flatteuse, parfois servile. Ils sollicitent aides, appuis et faveurs dans le secret feutré des ambassades, tout en adoptant, une fois de retour sur la scène publique comorienne, un ton radical, accusateur, dénonçant la France comme puissance impérialiste et coloniale, se présentant comme les défenseurs intransigeants d’une souveraineté qu’ils compromettent eux-mêmes.

À cette duplicité s’ajoute désormais un autre danger : l’appel à la Russie, présenté par certains comme une alternative géopolitique, comme si le peuple comorien étaient des esclaves cherchant à remplacer un maître par un autre. Cette logique de soumission, qu’elle soit tournée vers l’Ouest ou vers l’Est, ne fait que trahir l’idéal d’une souveraineté véritable, fondée sur la responsabilité et la dignité nationale.

Cette attitude est non seulement immorale, elle est surtout dangereuse. Elle sape la crédibilité de notre diplomatie, embrouille les repères du peuple comorien, et jette l’opprobre sur ceux, nombreux, qui aspirent à une relation apaisée, équilibrée et constructive avec la République française.

Être francophile aujourd’hui, c’est parfois être marginalisé, alors même que cette position peut découler d’un choix réfléchi : celui de l’ouverture, du dialogue, de la recherche d’un progrès partagé. Malheureusement, ce double langage piège la relation France-Comores dans une spirale de méfiance, où la manipulation politique prime sur l’intérêt général.

Le peuple comorien mérite une parole politique cohérente, responsable, tournée vers l’avenir. La France, elle aussi, mérite un partenaire fiable — non un interlocuteur qui applaudit en privé et invective en public.

C’est pourquoi je m’adresse ici, avec respect mais fermeté, à Azali Assoumani qui fait fonction de président de la République comorienne à Maître Ibrahim Ali Mzimba politicien préféré d’Azali Assoumani et au Comité mahorais d’Idris Mohamed Chanfi : nous ne sommes plus en 1975, l’année de l’indépendance. L’invocation systématique de l’impérialisme, du colonialisme, ou les appels à « faire dégager la France », sonnent creux après cinquante ans de discours stériles et sans résultats. Il est temps de sortir de cette rhétorique sui generis, qui flatte la foule mais dessert la nation.

Nous, les francophiles comoriens, ceux qui proposent des solutions concrètes, comme l’Union des États France-Comores — avec les conditions claires que j’ai déjà exposées, nous souffrons de ces invectives qui réduisent tout débat à des slogans.

On ne peut sérieusement dire à la France de « dégager », Monsieur Mzimba, quand plus de 500 000 Comoriens vivent en métropole. Si ce sont le gaz, le pétrole, ou la position stratégique du canal du Mozambique qui sont en jeu, alors mettons des propositions sur la table, des propositions gagnant-gagnant comme celle que je défends.

Le peuple comorien mérite mieux que des pantomimes diplomatiques. Il mérite des dirigeants sincères, capables de dire la vérité, même lorsqu’elle dérange. Il mérite, en somme, qu’on honore véritablement la pensée du Prince Saïd Ibrahim, non seulement par des mots, mais par des actes à la hauteur de sa vision.

Il est temps de sortir de la posture, des slogans et des calculs à court terme. Il est temps de renouer avec la vision du Prince Saïd Ibrahim, non pas dans les discours commémoratifs, mais dans le courage politique. L’histoire ne pardonnera pas aux hypocrites : elle n’honorera que les bâtisseurs comme le prince Saïd Ibrahim : « HE NA LAYELE ».

Professeur BASHRAHIL

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