Mayotte : à Mamoudzou, les familles accueillies dans les écoles priées de quitter les lieux. Au total, ce seul établissement accueillait 21 nourrisson
À l’approche de la rentrée scolaire, le maire de Mamoudzou souhaite récupérer les écoles pour les remettre en état avant l’arrivée des élèves.
À la veille du Nouvel An, les familles hébergées dans des écoles de Mamoudzou depuis le passage du cyclone Chido, ont été priées de plier bagage à l’approche de la rentrée scolaire. « On nous a annoncés aujourd’hui (le 30 décembre) que nous devions quitter les lieux. On ne sait pas ce qu’on va faire », témoigne Roukia Abdillah, hébergée dans l’établissement du Manguier depuis deux semaines et demie.
Au total, ce seul établissement accueillait 21 nourrissons, 118 enfants et 63 adultes. « Ils nous ont donné un toit pour nous abriter. Maintenant qu’ils nous demandent de partir, nous partirons sans chercher à faire de problème », confie Nadjati Mouhoudhoire, une autre réfugiée. Ses affaires, elle a déjà commencé à les ramener chez elle, à quelques mètres de là : des vêtements, des bidons d’eau, des documents précieux cachés sous des tôles. « Je ne sais pas où aller, alors je vais revenir ici », explique-t-elle au milieu de ce qui reste de sa maison.
Lundi 30 décembre, le maire de Mamoudzou, Ambdilwahedou Soumaila, avait indiqué que l’ensemble des centres d’hébergement d’urgence de sa commune seraient fermés à compter du 1er janvier pour « récupérer les écoles ». « Il est nécessaire de faire le nettoyage pour que la rentrée, normalement prévue le 20 janvier, puisse se faire dans les meilleures conditions possibles », a-t-il fait valoir.
LeParisien avec AFP

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