Voici le but de l’ancien putschiste ! est de s’éterniser au pouvoir, voire passer le relais à ses descendants si cela ne lui est pas possible. Les agi
À l’attention des locataires de «HAMRAMBA» à Moroni
Mesdames, messieurs les locataires,
Depuis le 12 avril 2018 le régime dictatorial conduit par l’ancien colonel de l’armée nationale de développement (AND) ne cesse de fouler aux pieds les lois de notre pays, en particulier la loi fondamentale. Pour rappel, ce 12 avril le locataire de « Beit-Salam » a pris un acte règlementaire pour « supprimer » une institution constitutionnelle, la Cour Constitutionnelle.
Son objectif était de faire disparaître cette institution qui était chargée entre autres de vérifier la constitutionnalité des textes législatifs et des traités et accords internationaux et de valider les résultats des élections législatives et présidentielles. Ainsi, tout se fait sans aucune règle ni respect pour le peuple comorien.
Des juristes dignes de leurs noms ont, depuis cette datte, essayé de prévenir les comoriens des conséquences dramatiques à venir qu’aura provoquées la violation permanente de la législation en vigueur en Union des Comores.
Mais l’implication des forces armées et des forces de l’ordre dans la politique conduite par ce régime, ne permet pas au peuple comorien, qui n’a jamais su défendre ses droits, de descendre dans la rue de manière à pouvoir faire pression sur ce régime criminel.
Mesdames, messieurs les locataires,
Le but de l’ancien putschiste est de s’éterniser au pouvoir, voire passer le relais à ses descendants si cela ne lui est pas possible. Les agissements, les comportements, les actes et actions de mépris, dont font face les comoriens tous les jours restent un signe positif de la volonté manifeste de l’ancien chef d’État major de faire des Comores une monarchie.
Le décret n° 24-24-107/PR « portant refonte de l’organisation, du fonctionnement et des attributions du Secrétariat Général du Gouvernement de l’Union des Comores », qui viole da façon flagrante, ce qui n’est pas d’ailleurs nouveau, la constitution de notre pays est une preuve probante. La constitution est claire, le contrôle de l’action du gouvernement fait parties des rôles de l’assemblée nationale. L’évaluation des ministres, selon le régime politique, qui est présidentiel, dans note pays, revient au président de la république. D’ailleurs, selon notre loi fondamentale le secrétaire général du gouvernement n’est pas membre de celui-ci.
Ce décret comporte une charge financière très conséquente, qui va certainement demander une augmentation du budget, d’où la convocation à une session extraordinaire des locataires de Hamramba par le chef de l’État.
Mesdames, messieurs les locataires,
Par décret n°24-108/PR portant « convocation de l’assemblée de l’Union en session extraordinaire », ce mardi 13 Août 2024, dont l’ordre du jour porte entre autres sur « projet de loi portant loi de finances rectificative », « projet de loi modifiant et complétant certaines dispositions de la loi n°22-017/AU du 27 décembre 2022 relative au code électoral », il est probable que vous ayez déjà connaissance du contenu de ces projets de loi.
L’expérience politique de notre cher pays et le comportement de certains dirigeants politiques de ce dernier, plus particulièrement l’actuel locataire de Beit-Salam, doivent nous interpeller tous. Le projet de loi portant « projet de loi modifiant et complétant certaines dispositions de la loi n°22-017/AU du 27 décembre 2022 » viserait les prochaines échéances électorales législatives. Ainsi, il est urgent pour tout citoyen comorien de s’intéresser à l’évolution institutionnelle et politique de notre pays, qui risquerait de se diriger vers un avenir encore incertain et inconnu.
Si notre pays se trouvait dans une situation encore très carotique, vous auriez cautionné ce désastre et le peuple comorien, qui vous nourrit, vous comptera parmi les ennemis de la nation. Si l’objectif de ce projet de loi ou si certaines de ses dispositions visaient encore la destruction de l’État, comme c’était le cas avec le projet de constitution en 2018, vous ne devriez pas rester indifférents. Vous avez l’obligation, en tant que « représentants de la nation », d’agir vite pour l’intérêt supérieur du peuple comorien.
Aussi, la vie chère en Union des Comores ne permet pas de se créer des postes politiques coûteux, alors qu’aucun citoyen comorien lambda n’arrive à manger une fois par jour. Il est temps de mettre fin aux voyages qui n’apportent rien aux Comores, aux postes politiques qui ne servent à rien. Ça suffit.
En conséquence, vous êtes appelés à faire annuler le décret n° 24-24-107/PR « portant refonte de l’organisation, du fonctionnement et des attributions du Secrétariat Général du Gouvernement de l’Union des Comores ». Si son annulation vous paraît impossible, en raison du comportement des membres de l’institution judiciaire « suprême » de l’État, vous devez manifester votre mécontentement à l’égard de ce décret machiavélique.
Pour l’intérêt supérieur de la nation, vous devez vous opposer à tout projet de loi qui peut mettre en danger la cohésion sociale, la stabilité politique, institutionnelle, économique, financière et cultuelle de notre pays.
Vous devez jouer votre rôle, celui du contrôle de l’action du gouvernement. Vous devez pencher sur la cherté de la vie des comoriens, en proposant des propositions de loi qui vont faciliter la production agricole et aider les partenaires économiques à pouvoir baisser les prix des produits de première nécessité. Onicor ne doit pas faire des gros bénéfices sur les dos des contribuables comoriens qui ne mangent pas à leur faim.
Les comoriens écrivent votre histoire politique
Paris, le 11 Août 2024
Votre concitoyen
Mohamed ISMAILA
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