En droit comorien, l'assignation à résidence est prononcée, comme alternative à une peine d'emprisonnement, à l'encontre d'...
En droit comorien, l'assignation à résidence est prononcée, comme alternative à une peine d'emprisonnement, à l'encontre d'une personne mise en examen par le juge d'instruction ou condamnée à une peine inférieure à deux ans par le tribunal correctionnel. Le Ministre de l'Intérieur peut, dans le cas où l'état d'urgence est proclamé, assigner à résidence des personnes qui ne sont soumises à aucune procédure judiciaire si leur "activité s'avère dangereuse pour la sécurité et l'ordre publics".
SAMBI est pourtant assigné à résidence par une autorité administrative, en l'occurrence le Secrétaire Général du Ministère de l'Intérieur alors que le pays n'est pas en état d'urgence. L'ancien Président est en fait enfermé chez lui à Voidjou par lettre de cachet. La vente de la citoyenneté comorienne a affecté gravement l'image et la crédibilité de l'Etat comorien. Elle a par ailleurs enrichi frauduleusement SAMBI mais également IKILILOU, AZALI et leurs ministres des Finances et de l'Intérieur respectifs. Pourtant, la rigueur de l(in)justice ne s'abat que sur l'homme au turban et dans une moindre mesure sur les autres opposants impliqués dans ce vaste scandale.
En fait, AZALI se sert de l'enquête sur les détournements des fonds issus de la vente de la citoyenneté pour éliminer politiquement un adversaire politique coriace. L'actuel Ministre de l'Intérieur pourtant impliqué récemment dans la fabrication et la vente de vrais-faux passeports comoriens aux Emirates Arabes Unis ainsi que son prédécesseur Houmed Msaïdié sont épargnés par l(in) justice. Il fallait être taré pour penser que les juges aux ordres allaient toucher à un cheveu de l'exécuteur des sales besognes d'AZALI ou pour imaginer une assignation à résidence de Kiki par Mohamed Daoud.
Houmed Msaïdié, quant à lui, a monnayé son changement de veste contre sa liberté. l"Imam" est encouragé dans cette entreprise néfaste par ses amis politiques. Il faudrait rappeler que le nouvel ancien ami du Président, le Grand Mhelezi Msaïdié ainsi que les n°2 et 3 du régime, IDAROUSSE et CHAIHANE avaient élu domicile à la prison de Moroni pour détournement de fonds publics sous la présidence de SAMBI. Le nouvel ami d'AZALI, le Monsieur "Propre" de l’Émergence, celui qui répond, selon certains de ses anciens amis, au nom de Monsieur Chèques Sans Provision, souffle également dans les braises. L'avocat des indignés a des comptes à régler avec SAMBI pour avoir été molesté par ses sbires à l'Aéroport de Hahaya.
SAMBI est certes victime d'une injustice mais lorsque j'ai lu quelque part qu'il devrait s'armer de patience à l'instar du Prophète Youssouf et de Nelson Mandela j'ai tellement ri que j'ai toujours mal aux côtes! Ces 2 illustres personnages étaient INNOCENTS et n'avaient jamais fait subir l'injustice à autrui! SAMBI ne présente pas le même profil. Sous son règne, l'arbitraire faisait office de loi. Les dignitaires d'AZALI furent interdits de voyage avant l'ouverture de procédures judiciaires par simple note de son Directeur de Cabinet. Malgré sa formation de magistrat, Mohamed ABDOULOIHAB a osé en sa qualité de représentant du pouvoir exécutif priver des gens de leur liberté malgré leur présomption d'innocence.
Ses victimes d'hier ne pourront pas se venger aujourd'hui car il a eu l'intelligence de monter dans la pirogue de l'émergence. Quand j'ai appris que ce monsieur faisait partie des experts des assises, je me suis étouffé de rires. J'aimerais lire ses préconisations en matière de bonne gouvernance ! Les procès furent instruits sur la base de pseudo-audits réalisés par des militants sambistes qui lorgnaient sur les postes occupés par les personnes auditées. Il n' y a pas de justice aujourd'hui pas plus qu'il n'y en avait pas hier. Nous assistons à une vendetta.
SAMBI et les siens attendent impatiemment leur retour au pouvoir pour se venger. A moins qu'émerge une troisième force capable de pacifier les coeurs et d'instaurer une justice sereine et équitable. On ne devient pas Président pour instaurer une justice expéditive. Ni pour assouvir un instinct de vengeance non plus. Ce mouvement de la 3 ème voie ne saura être crédible et assez fort que s'il est dirigé par une personnalité reconnue pour son intégrité et son détachement par rapport aux richesses. En effet, on ne postule pas non plus aux hautes charges de l'Etat pour devenir milliardaire! Lorsque l'on veut se faire du fric on se lance dans les affaires mais pas dans la politique.
ACAA