Le clan et la famille Azali mènent le pays à la catastrophe. Présidentielles : Le pays au bord de l'abime. Les présidentielles actuelles ne sont pas d
Déclaration N°21 | PRESIDENTIELLES : LE PAYS AU BORD DE L’ABIME
Le clan et la famille Azali mènent le pays à la catastrophe. Il est manifeste que le pays se trouve à la croisée des chemins.
Persister dans l’impasse en s’en tenant à une dynamique autocratique avec le risque d’une explosion sociale ou rebrousser chemin et trouver par l’intelligence et le compromis la voie de présidentielles acceptables par le peuple comorien. Drame cornélien dont l’issue dépendra d’Azali en personne : croire pouvoir rester éternellement à la tête du pays en créant au passage, une dynastie, se préparer une fin désastreuse dont personne ne peut mesurer l’ampleur ou bien rebrousser chemin, se préparer une sortie digne, honorable ; une sortie inévitable car aucun pouvoir n’est éternel.
Persister dans l’impasse
Les présidentielles actuelles ne sont pas des élections. Tout le monde le perçoit clairement. Y compris ceux qui sont au pouvoir malgré une forme d’auto suggestion.
En tout cas c’est flagrant. Des élections sans juge électoral ne peuvent être qu’une comédie de mauvais alois. La section électorale de la Cour Suprême ayant perdu toute crédibilité :
• Elle est née avec un virus génétique : tous ses membres sont désignés par le président Azali, à sa simple discrétion. Sans précédent dans le monde à notre connaissance.
• Même nommé, un membre d’une Cour Constitutionnelle ou suprême, ne peut pas être révoqué comme un simple DG d’une entreprise publique. En général il dispose d’une certaine immunité pendant son mandat, une disposition, base de son indépendance morale espérée envers la personne, physique ou morale, qui l’a nommé. En licenciant la présidente de la section électorale, qui plus est, à la veille de l’ouverture de la campagne, Azali montre à tous qu’il n’y a pas de juge électoral mais une « couroucourou » à sa solde. Si les membres de cette section avaient un minimum de dignité il devrait démissionner.
• La section électorale de la Cour Suprême suit donc, à la lettre, les injonctions du pouvoir. Deux cas flagrants :
o Elimination de certains candidats sous des prétextes fallacieux dont le maquillage grossier ne trompe personne
o Rejet de la requête pour disqualification d’Azali. Il sera donc à la fois président en exercice et candidat à sa propre succession, un sommet de l’indignité. Plus donc d’équité entre tous les candidats, le minimum en matière électoral.
En persistant dans la voie de l’impasse Azali pousse le peuple à bout. Il mise uniquement sur la force militaire, il ignore la force de la loi et pratique le droit du plus fort.
Certains Comoriens se perdent dans une « passivité » d’un peuple comorien « lâche », incapable de révolter. Il s’agit d’une forme perverse de comoro-pessisme
On devrait tempérer ce genre de spéculation au regard de l’expérience des autres peuples. Compter le nombre d’années mis par le peuple Tunisien pour se débarrasser de Ben Ali, l’Egyptien de Moubarak, l’Algérien de Bouteflika, le Gabonais de la famille Bongo, etc.
Rappelez-vous le nombre d’années mis par le peuple comorien pour se révolter contre le colonialisme français, le coût humain du combat qui a conduit à l’indépendance. Ceux qui font de la propagande sur la peur de la mort des Comoriens parlent de leur propre lâcheté, servent les intérêts de ceux qui nous dominent.
Un peuple ne bouge que lorsque certaines conditions, objectives et subjectives, sont réunies. En premier lieu un nombre conséquent de dirigeants d’envergure, déterminés, courageux mais pas aventureux, dotés d’une vision stratégique claire et capable de mettre en œuvre des tactiques épousant parfaitement les réalités concrètes du pays. Pour notre part nous travaillons à cela, préparer les conditions de la révolution comorienne.
Rebrousser chemin
Option difficile, quasi virtuelle. Il s’agit en fait d’un dernier appel à Azali. Réalisez vos ambitions personnelles en suivant une voie qui ne plongera pas le pays dans un bain de sang comme on le voit dans certains pays africains. Pour cela nous vous proposons de :
1. Recomposer la section constitutionnelle et électorale de la Cour Suprême.
2. Les nouveaux membres que vous nommerez par décret doivent résulter d’un vrai dialogue entre le pouvoir, l’opposition et la société civile.
3. Ces nouveaux membres doivent bénéficiez d’une immunité complète durant leur mandat
4. Sur cette base, mettez le pays sur la ligne de départ des élections. Tout le monde pourra y participer, votre crédit sera restauré et ayant accompli un tel geste difficile et courageux, vous aurez toute vos chances pour l’emporter dignement. En tout cas vous aurez conquis l’affection du peuple pour l’éternité.
En tout cas la situation actuelle doit mobiliser le peuple contre la section électorale de la Cour Suprême. Nous devons exiger sa recomposition, comme première et indispensable condition à des élections dignes de ce nom
15 décembre 2023
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