Dépôt d'une requête pour que les Comoriens de la diaspora puissent voter aux élections. L’avocate a demandé à la justice comorienne de « constater la.
Comores : une avocate dépose une requête pour que les Comoriens de l’étranger puissent voter aux élections
L’avocate a demandé à la justice comorienne de « constater la violation des droits fondamentaux de la diaspora, notamment son droit de vote ».
Les très nombreux Comoriens de l’étranger pourront-ils bientôt participer à l’élection du président de l’archipel ? Une avocate franco-comorienne a plaidé devant la justice du petit archipel de l’océan Indien pour que la diaspora puisse voter aux prochaines élections.
Les élections présidentielle et gouvernatoriales aux Comores devraient se tenir au plus tard en février prochain. Le président comorien Azali Assoumani sera candidat à sa propre succession, avait annoncé en janvier son parti, la Convention pour le renouveau des Comores (CRC).
Or Maliza Said Soilihi, 39 ans, ex-conseillère municipale à Marseille (France), qui accueille une importante communauté comorienne, a affirmé ce samedi devant une chambre de la Cour suprême que le code électoral prévoyait la possibilité de ce vote de la diaspora, en s’inquiétant que ce dispositif ne soit pas appliqué.
« Le code électoral promulgué en 2023 précise l’application de la modalité de ce droit fondamental », a rappelé l’avocate lors d’une courte audience.
La communauté comorienne de France serait au nombre de 300 000 dont plus de la moitié résiderait dans la cité phocéenne. À titre de comparaison, les trois îles des Comores comptent de leur côté environ 870 000 habitants, selon une projection officielle.
Une décision le 9 septembre ?
Maliza Said Soilihi a donc demandé à la cour « d’instruire et d’ordonner aux autorités compétentes de prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir l’inscription des citoyens comoriens résidant à l’étranger sur les listes électorales (…) en vue des prochaines échéances électorales ».
Elle avait déjà introduit une requête devant la cour le 20 août lui demandant de « constater la violation des droits fondamentaux de la diaspora, notamment son droit de vote ».
Le procureur général Nourdine Abodo a, dans ses réquisitions, demandé à la Cour de déclarer « la demande irrecevable ». Le magistrat a estimé entre autres arguments « qu’aucune disposition ne donne mandat à la Cour pour donner une injonction aux autorités compétentes », à savoir l’État. L’affaire est mise en délibéré au 9 septembre.
Par Le Parisien avec AFP
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