Le ministre comorien de l'Intérieur, Fakridine M :«Tant que la France décidera de faire les choses à sa manière, nous prendrons nos responsabilités».
La France "n'arrêtera pas" l'opération "Wuambushu" lancée à Mayotte, a assuré lundi le préfet de cette ile comorienne sous occupation française, souhaitant reprendre "rapidement" les rotations de bateaux vers Anjouan, suspendues par Moroni.
Le représentant de l'Etat français a également dit espérer "reprendre rapidement" les rotations de bateaux vers Anjouan, le gouvernement comorien ayant refusé lundi l'accostage d'un navire transportant une soixantaine de personnes.
Le ministre comorien de l'Intérieur, Fakridine Mahamoud, avait assuré lundi à l'AFP à Moroni : "Tant que la partie française décidera de faire des choses de façon unilatérale, nous prendrons nos responsabilités". "Aucun expulsé ne rentrera dans un port sous souveraineté comorienne", a-t-il assuré.
« Comme vous le savez, l'opération Wuambushu est commencée. Comme on l'a dit précédemment, les Comores ne sont pas prêtes à accueillir les expulsés de Mayotte, alors que la convention qui a été signée en juillet 2019 stipulait clairement et nettement qu'il fallait des concertations. Il y en a eu. Il y en a en cours. Mais jusqu'à présent, on ne s'est pas encore entendus », a précisé Houmed Msaidie, porte-parole du gouvernement de Moroni, au micro de Abdallah Mzembaba.
Le préfet de Mayotte a dit espérer que la situation se résoudrait par "le dialogue". "On a des intérêts communs avec les Comores, qui sont en particulier la sauvegarde de la vie humaine en mer et le contrôle de l'immigration clandestine", a-t-il plaidé.
Quelque 1.800 policiers et gendarmes, dont des centaines de renforts de France, sont exceptionnellement mobilisés à Mayotte pour cette opération controversée baptisée Wuambushu.
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