Un jour noir pour les Comores. Le dimanche 27 février 2023 est un jour noir pour les Comores. Il s'y est produit 2 évènements d'une extrême gravité qu
Un jour noir pour les Comores
Le dimanche 27 février 2023 est un jour noir pour les Comores. Il s'y est produit 2 évènements d'une extrême gravité qui rappellent des souvenirs très douloureux :
1. Dans une vidéo qui provoque la nausée, un partisan du colonel Azali trouve ce dernier "trop humaniste", "trop conciliant" et "pas assez martial" à son goût. Il lui demande d'autoriser l'armée à tuer ceux qui se hasarderaient à s'opposer à la tenue de parodies d'élections. Il préconise la mise à mort des opposants, estimant que ce serait "un sacrifice légitime pour préserver l'Etat".
Il conclut son appel au meurtre en reprenant à son compte les propos mortifères que l'ancien président Ahmed Abdallah Abderemane débitait à l'encontre de ses opposants "Les fusils des militaires ne sont pas destinés à la chasse des oiseaux", sous-entendant que leurs balles étaient destinées à tous ceux qui oseraient contester son pouvoir.
2. Ayman, un jeune homme de 25 est tabassé à mort au camp de l'escadron de gendarmerie de Mdé. Son corps défiguré par les blessures et qui saignait a été rendu à sa famille dans des sacs- poubelle. Comme à l'époque de la co-présidence Ahmed Abdallah Abderemane-Bob Denard. La seule différence étant que les soldats de la PIGN, contrairement à leurs sinistres devanciers de la GP, n'étaient pas accompagnés de militaires européens.
L'auteur de cette vidéo nauséabonde, civil qu'il est, constitue un danger pour la société comorienne autant que ces soldats tortionnaires.
Ces 2 évènements qui, en apparence, relèvent de registres différents, obéissent en fait à une même logique caractérisée par un sentiment de toute-puissance, la force brutale, l'absence d'humanité et une garantie d'impunité. Ils confirment ainsi encore une fois la filiation idéologique entre Ahmed Abdallah Abderemane et Assoumani Azali.
La ressemblance entre les dictatures d'Ahmed Abdallah Abderemane et Azali ne s'arrête pas là. Ils sont unis par la tentation dynastique du pouvoir. En rêvant de se faire succéder par son fils Fatihou, le tyran Azali marche sur les pas d'Ahmed Abdallah Abderemane qui envisageait de céder le fauteuil présidentiel à son fils Nassuf qui est , triste coïncidence, le principal allié du colonel Assoumani Azali à Anjouan.
Abdourahamane Cheikh Ali
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