Une peine de prison à vie a été requise, le 24 novembre, cont.Procès de Sambi aux Comores : les autorités ont-elles passé un deal avec un témoin-clé ?
Procès de Sambi aux Comores : les autorités ont-elles passé un deal avec un témoin-clé ?
Une peine de prison à vie a été requise, le 24 novembre, contre l’ex-président Ahmed Abdallah Sambi, jugé pour haute trahison à Moroni. Et, ces derniers jours, une affaire de subornation de témoin, en l’occurrence de l’homme d’affaires Bachar Kiwan, a fait surface.
Le 24 novembre, Ali Mohamed Djounaid, le commissaire du gouvernement comorien, a requis la perpétuité contre l’ancien président Ahmed Abdallah Sambi, dont le procès pour haute trahison s’était ouvert trois jours plus tôt à Moroni.
Apparu fatigué lors de la première journée du procès, le prévenu, âgé de 64 ans et en résidence surveillée depuis cinq ans, n’était pas présent lors de la lecture de l’acte d’accusation. Il avait préféré dès le premier jour, et comme ses cinq avocats, se « retirer d’une procédure injuste ».
À peine la sentence encourue connue, l’équipe de défense de celui qui présida l’Union des Comores de 2006 à 2011, constituée d’Ahamada Mahamoudou, de Fahmi Saïd Ibrahim, de Jean-Gilles Halimi (barreau de Paris), de Fatimen Ousseni (Mayotte) et de Jan Fermon (Bruxelles), publiait un communiqué dressant la liste des nombreux manquements constatés tout au long de la procédure.
Ces avocats contestent également la légitimité du commissaire du gouvernement, du juge d’instruction et des assesseurs d’une Cour de sûreté qu’ils estiment « dénuée d’existence légale ». Enfin, ils annoncent avoir porté plainte auprès du Parquet de Paris.
Alors qu’aucun recours n’est possible devant cette juridiction comorienne d’exception, qui doit rendre son verdict le 29 novembre, la défense d’Ahmed Abdallah Sambi s’appuie sur différents documents qui circulent depuis quelques jours sur les réseaux sociaux de la diaspora. Ils évoquent une tentative de subornation, réalisée par des responsables comoriens sur la personne de Bachar...Lire la suite sur JeuneAfrique
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