ème sourate descendue selon l’ordre chronologique de la Révélation, AL QALAM met..Quelques enseignements de la Sourate AL QALAM (sourate 68- LA PLUME)
Quelques enseignements de la Sourate AL QALAM (sourate 68- LA PLUME)
2ème sourate descendue selon l’ordre chronologique de la Révélation, AL QALAM met en parallèle le caractère du Prophète Mouhammad, paix et bénédiction sur lui, et celui de ses détracteurs mecquois dans un contexte où le Noble Messager subit intimidations, moqueries et injures. ALLAH prend Lui-même sa défense en le lavant de l’injure la plus méprisante, la plus blessante à l’égard de quelqu’un qui, en plus de jouir de de toute sa capacité de discernement, est doté d’une infinie sagesse. « Tu (Mouhammad) n’es pas, par la grâce de ton Seigneur, un possédé » (verset 2).
Cette injure à l’égard du Messager est évoquée également à l’avant-dernier verset (verset 51) de cette sourate « Peu s’en faut que ceux qui mécroient ne te transpercent par leurs regards, quand ils entendent le Coran, ils disent : Il est certes fou ! ». Elle apparaît par ailleurs dans d’autres passages du Coran. « Et ils (les mecquois) disent : "ô toi sur qui on a fait descendre le Coran, tu es certainement fou ! » (verset 6 de la Sourate 5 AL HIDJR).
« Où diront-ils : "Il est fou ? " Au contraire, c'est la vérité qu'il leur a apportée. Et la plupart d'entre eux dédaignent la vérité. » (verset 70 de la Sourate 23 AL MOU’MINOUN)
« Ou diront-ils : "Il est fou ? " Au contraire, c'est la vérité qu'il leur a apportée. Et la plupart d'entre eux dédaignent la vérité. » (verset 36 de la Sourate 37)
Le Prophète est connu et est reconnu pour ses innombrables qualités mais ALLAH a résumé avec éloquence son caractère en quelques mots dans cette Sourate AL QALAM « Et tu es certes, d’une moralité imminente » (verset 4). Comme s’Il ne voulait pas trop insister sur l’évidence. En effet, les mecquois savent que leur concitoyen est généreux, sage, patient, honnête…etc, etc mais par orgueil ils refusent de procéder à un examen critique des croyances héritées de leurs ancêtres, ils refusent de se remettre en cause. Le voile de l’ignorance et leurs passions les empêchent de regarder la Vérité en face.
Quelques mots suffisent ici à ALLAH pour décrire le Messager. Par contre, IL va sortir l’artillerie lourde pour nous brosser les traits distinctifs d’un des opposants les plus acharnés du Prophète, Walid Ibn al-Moughira. La cible est toute trouvée. Il s’agit du personnage qui accumule le plus de défauts parmi tous les ennemis du Prophète, dont celui d’être bâtard dans un société où un vice dans la généalogie, y compris avant l’avènement de l’Islam, constitue la plus grande des tares. Nous découvrons un Walid Ibn al-Moughira « grand jureur, méprisable » (verset 10), « grand diffamateur, grand colporteur de médisance » (verset 11), « grand empêcheur du bien, transgresseur, grand pécheur » (verset 12), « au cœur dur, et en plus de cela bâtard » (verset 13). C’est le vice dans la généalogie qui clôt la longue liste de défauts de Walid Ibn al-Moughira. C’est le pompon ! ALLAH nous a réservé le meilleur pour la fin ! L’intéressé connaissait et reconnaissait ses défauts avant la révélation de cette sourate sauf …..le fait qu’il était un enfant adultérin. Ce qu’il ne tarda pas à aller confirmer auprès de sa mère
Walid Ibn al-Moughira est un homme riche et chef d’une famille nombreuse. « Même s’il est doté de richesses et (de nombreux) enfants » (verset 14). La richesse et l’abondance de la progéniture ne sont pas des défauts en soi. Au contraire, des biens matériels et des moyens humains en grande quantité peuvent être de formidables atouts pour faire le bien, pour réaliser de belles choses s’ils sont à la disposition de personnes douées de sagesse. inversement, ils peuvent conduire à l’arrogance, à la désinvolture, à l’orgueil et à un faux sentiment d’invincibilité, bref ils peuvent pervertir l’individu s’ils tombent dans de mauvaises mains. Ne dit-on pas que l’argent est un bon serviteur mais un mauvais maître ?
Il faut souligner que la conjonction « MEME SI » qui précède la description de son patrimoine et de son clan indique que la richesse et l’abondance de la progéniture devraient conduire NORMALEMENT Walid Ibn al-Moughira, en reconnaissance des bienfaits de Son Seigneur, à être un serviteur soumis à ALLAH, aimable et généreux au lieu d’être un grand pécheur, grand empêcheur du bien et d’avoir le cœur dur. Au lieu de reconnaître les bienfaits de Son Seigneur et de se soumettre à LUI, il dénigre le Coran. « Quand Nos versets lui sont récités, il dit : « Des contes d’anciens » (verset 15).
Outre ceux qui dénigrent le Coran et le qualifient d’œuvre humaine, nombreux sont les musulmans qui lorsqu’on leur rappelle leurs devoirs ainsi que les enseignements du Coran répondent qu’il s’agit d’un message anachronique et qu’il faut vivre avec son temps. Nous en connaissons même un qui a déclaré au foyer communautaire de MKAZI qu’ALLAH oubliera de le juger, prétendant que le jugement des milliards de Chinois et d’Indiens ne laisserait pas à ALLAH le temps de s’occuper de son cas. Ce personnage finira par récidiver à la place AJAO à MORONI en pérorant que c’est ALLAH qui lui a permis de frauder.
Que faire des gens du même acabit que Walid Ibn al-Moughira ? LE JUGE SUPREME nous délivre la réponse au verset 44 « Laisse-Moi donc avec qui traite de mensonge ce discours ; Nous allons les mener graduellement par où ils ne savent pas ! » et au verset 45 « Et je leur accorde un délai, car Mon stratagème est sûr ! »
Bon Ramadan !
Abdourahamane Cheikh Ali
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