Samedi 18 mars 1978, la fusillade. Onze personnes sont tuées à balles réelles. Le amani ya bavu et...18 mars 1978 - 18 mars 2022, samedi noir d'Ikoni
18 MARS 1978 - 18 MARS 2022, SAMEDI NOIR D’IKONI
Tout commençait le vendredi 17 mars 1978. Un prétexte fallacieux selon lequel, le comité... fut ligoté. C’est lorsque plusieurs localités des Comores de N’gazidja notamment ligotèrent les comités des jeunes. Ikoni fessait partie de ces localités. Donc certains ikoniens ont pris l’initiative comme sonné, de ligoter les leurs. Déplacés de coin en coin, Ndrenini, puis Guuni... et le lendemain cette histoire tournait au cauchemar.
Samedi 18 mars 1978, la fusillade. Onze personnes sont tuées à balles réelles. Le amani ya bavu et quelques têtes de Commando mwasi, ont tiré à bout portant sur des innocents inoffensifs. Tout comme, quarante ans après, ce qui s’est produit le 9 décembre 2018 à Ikoni même. Quand une milice a tiré sur une foule des jeunes et y fait un mort et sept blessés. Ces dates inoubliables ne devraient pas être mêlées des faits et d’activités. Sinon, c’est encore suspect quant à la suppression de ce rappel historiquement triste.
Sous les ordres des tortionnaires d’hier qui sont des anges d’aujourd’hui, parmi lesquels des notables de différents milieux, le chef de l’Etat-major Militaire et celui du cabinet politique d’Ali Soilihi et qui sont des notables aujourd’hui, Ikoni baignait dans un fleuve de sang. Onze hommes tombés sous les balles de « Amani ya bavu », une raffinerie des comoriens et des tanzaniens. Sans compter les plusieurs dizaines de blessés. « Mgu narehemu owahafa ». Même si sous prétexte de l’enfermement de comité, mais la cause de ce massacre, est connue par toute personne qui s’intéresse en réalité de cette histoire. Une ville sacrifiée pour la révolution.
18 mars 1978-18 Mars 2020, quarante et quatre ans depuis que ces milices de la première dictature aux Comores ont tué 11 ikoniens et fait des blessés. Ces tortionnaires d’hier, qui ont fait toute une ville de martyr, se sont convertis en notables conciliants ces derniers temps. Ils sillonnent toute l’île de Ngazidja comme conciliant et médiateurs. Et même imposent des « malapvo ya mila, » alors qu’ils châtiaient ceux qui faisaient le « anda ». Des vrais minables qui ne méritent aucun respect.
Ce 18 mars 1978, n’oublions pas cette date pour que nous n’oubliions pas les martyrs. Les cris de mœurs ont fait effet. C’est lorsque les avérés responsables et coupables de la mort de 11 innocents, voulaient qu’ils soient enterrés dans un une fosse commune. Les martyrs. Il s’agit de : Ibrahima Ahamada, Msa Hamadi, Athoumani Issa, Soulé Ali Mvoulana, Hassani Dzobi, Kabasselé, Abdallah Kongo, Mzé Ali Adam, Mahmoud Dela, hamada Hamadi, Said Mbelizi (Nyerere). Enterrer ces martyrs dans une fosse commune, c’est pour dissimuler l’histoire, donc sans tombe nominé, moins de rappel. Ne les oublions jamais.
Said Yassine Said Ahmed
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