A qui profitera le crime, dans l'hypothèse où le colonel. Vers une partition des Comores à l'Horizon 2024, ou un Imbroglio politico-constitutionnel ?
Vers une Partition des Comores à l'Horizon 2024, ou un Imbroglio Politico- Constitutionnel ?
A qui profitera le crime, dans l'hypothèse où le colonel dictateur parviendrait au bout de sa sale besogne de partition du Territoire de l'Union des Comores ?
Cette légitime interrogation mérite tous les éclaircissements appropriés. L'échéance de 2024 que s'est fixé Assoumani Azali n'est que l'habillage d'un crime parfait, celui du début de la fin du démantèlement de ce qui reste de la Nation comorienne. Azali, l'artisan et talentueux fossoyeur du séparatisme des années 1999 à 2006 joue avec une grande habileté et une ruse nauséabonde à son dernier coup de poker.
Dans une telle perspective, l'ultime question qui taraude des esprits en éveil est "que deviendra l'Union des Comores avec la remise en cause Par Azali de la présidence tournante entre les îles" ? Si nous souhaitons appréhender la problématique sous l'angle de la Constitution de 2001, deux cas de figure se présenteraient à tous les Comoriens :
- d'une part, Azali terminant sa seconde usurpation de la fonction présidentielle en 2024, auquel cas le tour d'Anjouan serait de facto consommé et le vide à la fois juridique, institutionnel et constitutionnel se renforcerait avec pour conséquence incalculable de la part des autorités de fait qui ont pris les Comoriens en otage, la restauration du vieux démon du séparatisme. Et Azali aura enfin réussi son nouveau coup dur sur l'Union des Comores, laquelle Union il a lui même été à l'origine de son instauration au détriment de la République Fédérale et Islamique des Comores.
Mais, sérieusement, sous ce prétexte de réconciliation nationale de 2001, notre pays avait-il ou a-t-il encore et toujours besoin et les moyens d'une telle conception de l'organisation de notre système politique et institutionnel?
A titre personnel, je ne le crois pas, et ce à plusieurs raisons : d'abord, l'étendu du territoire et le poids démographique des Comores ne nécessitent pas en réalité un tel système, au moment où les grandes nations se cherchent en vue de constituer un seul bloc capable de concurrencer aussi bien sur le plan économique, politique, diplomatique et en matière de défense commune, les Comores s'étaient offert le luxe de créer un soi disant nouvel ensemble comorien au moment même où ceux qui étaient à la manœuvre d'une telle démarche soutenaient la Construction de l'Union européenne et le renforcement du rapprochement des grandes nations animées par la mise en place d'un destin commun.
Ce qui nous permet malheureusement d'affirmer que l'organisation actuelle nécessite de sérieux réaménagements en profondeur (1).
- d'autre part, le scénario que nous venons de présenter provoquerait par conséquent des velléités au risque d'assister à une partition du pays; et Azali, non seulement qu'il soit un habitué et un vrai chef d'orchestre du séparatisme, mais tout cela va l'arranger pourvu qu'il puisse s'accrocher au fauteuil de Président sans légalité et ni légitimité (2).
Je ne peux pas faire l'économie de rappeler à tous ceux et toutes celles qui soutiennent de près ou de loin ce régime satanique, despotique et sanguinaire qu'ils sont entrain de trahir leur pays et l'histoire sera leur seul témoin. Ils ne pourront en aucune manière, dire qu'ils n'y étaient pour rien. Ils vont probablement tenter de changer en vain de veste, mais il leur sera impossible de changer de visage.
Le peuple comorien martyrisé et victime d'un terrorisme d'état fera juger ses bourreaux le moment opportun par une justice indépendante et impartiale. Face à une telle réalité, et en paraphrasant Montesquieu, qu'ils sachent que quels que soient le statut et le rôle de chacun et chacune, "seuls les jugements des cours les rendront blancs ou noirs".
Au-delà du terrorisme d'état devenu principal outil de la répression du régime tyrannique, un autre fléau aussi ravageur mérite un réel bannissement : la guerre des écuries au sein de l'opposition est inacceptable car contre productive. Je saisis ainsi l'occasion pour inviter tous les responsables de l'opposition de bien vouloir mettre de côté les ego en privilégiant la libération rapide de notre pays et la sauvegarde des intérêts des Comoriens.
Si chacun veut faire entendre la cloche de sa petite chapelle, Azali ne partira pas dans ces conditions. Si vous êtes un homme politique et un vrai opposant à ce régime d'exception, demandez-vous, " que pouvez-vous faire pour l'intérêt de votre pays" et non pour votre intérêt personnel.
Si vous n'êtes pas prêt à prendre de la hauteur de vue, ne vaut-il pas mieux rejoindre la Dictature pourvue que vous parviendrez à vous faire servir sur un plateau en argent piégé. Oui, un sacré piège puisque les Comoriens ne lâcheront rien jusqu'au départ inéluctable de ce régime totalitaire et sanguinaire.
L'heure est à l'unité de l'ensemble de toutes les forces de l'opposition et non à la Division. Je l'ai assez beaucoup rappeler dans d'autres tribunes que chacun choisisse librement son camp puisque "la vérité l'a toujours emporté sur le mensonge, et que la raison et surtout le droit du peuple comorien vaincra la Dictature Azali". A Bon Entendeur, Salut.
Hassani Abdou
HaYba FM la Radio Moronienne du Monde
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