Mon avis sur l'usage des tambours devant le tombeau du Mufti Ce que je sais, si l'on peut entendre le fils du Mufti dans ses argumen...
Ce que je sais, si l'on peut entendre le fils du Mufti dans ses argumentations, versets et ahadiths à l'appui, on n'aura du mal à le suivre sur le terrain de la sensibilité des gens.
Si tout ce qui n'est pas interdit, on peut le faire, on ne peut pas tout faire, tout ce qui est autorisé pour ne pas froisser la sensibilité des croyants.
Et pour apprécier la nuance de ces deux configurations, on ne va pas mobiliser la raison ou le textes mais plutôt la sagesse.
Et de mon point de vue, le fils de mufti a un argument solide, mais il manque de subtilité parce qu'il s'est arrêté uniquement sur le domaine de la rationalité tout en faisant l'économie de l'usage de la sagesse, et donc en faisant preuve d'une grande surdité sur le volet de la sensibilité.
En général, on utilise des tambours dans des moments d'expression de la joie (mariage, retrouvailles, réussite à l'examen), rarement dans des situations de deuil (divorce, mort, échec).
En somme, il se peut que le fils de Mufti a eu beau raison de faire ce qu'il a fait puisque les textes canoniques l'autorisent, mais il a eu tout les torts du monde pour avoir complètement ignoré la sensibilité des habitants.
Pour le reste, l'héritier a l'air bon. Il a de la voix, d'un capital culturel solide. Héritant l'héritage, il parle comme son père. Et si l'héritage continue à l'habiter, et que l'héritier accepte d'hériter l'héritage, nul doute qu'il aura de l'avenir. Et il trouvera parmi ses soutiens, des gens à l'esprit rationnel.
Par Msa Ali Djamal
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