Légalement, aucune poursuite ne peut être entamée, en matière d'agression sexuelle, sans le dépôt préalable d'une plainte par la vic...
Légalement, aucune poursuite ne peut être entamée, en matière d'agression sexuelle, sans le dépôt préalable d'une plainte par la victime. C'est la règle en France. Et c'est aussi la règle aux Comores.
Rappelons qu'il s'agit ici d'une infraction en rapport avec l'intimité de la victime. On ne peut pas infliger à celle-ci une double peine : l'infraction supposée et la contrainte de devoir témoigner sur sa vie intime. Or, sans la coopération de la victime, seul témoin des faits, on ne peut aucunement prouver qu'il y a eu agression sexuelle.
Je regrette que cette jeune fille qui mérite tout notre respect n'ait pas aller jusqu'au bout de sa démarche. Mais qu'elle ait préféré mener une guerre de communiqués, qui, seule, ne lui rendra pas justice, le suspect étant presumé innocent jusqu'à ce qu'une décision de justice soit rendue sur sa culpabilité.
Certes, elle a eu le courage de dénoncer ce qu'elle prétend avoir subi. Mais, si nous voulons combattre ce fléau, il faudra que nous fassions plus que de la com sur les reseaux sociaux.
Par Moudjahidi Abdoulbastoi
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