Retour des Machouhouli Le monde prend des précautions et les Comores ont pris des mesures d'ouverture et de droit aux grandes cér...
Retour des Machouhouli
Le monde prend des précautions et les Comores ont pris des mesures d'ouverture
et de droit aux grandes cérémonies
Il semble que la covid19 n'y est plus ou de manière très marginale. Si c'est
le cas, je m'en réjouis hmd. Nous assistons au bonheur de nos enfants, nos
sœurs et nos frères par le biais des mariages de grande ampleur. Tant mieux,
le Anda était temporairement mort, vive le Anda.
Et si la Grande Comores imitait Anjouan ? Lors des cérémonies du mariage
anjouanais, il y a sobriété, fête, respect d'une certaine tradition et
transmission de génération en génération de la tradition, notamment danses,
chants et cultures populaires.
Et si on faisait comme Anjouan, le cadeau donné lors du grand mariage n'est
pas une dette mais simplement un cadeau. À la Grande Comore, lors d'un
mariage, si je te donne 500€, cet argent est consigné dans un cahier de dettes
à vie. Qu'il pleuve, neige ou ensoleillé, que tu travailles ou au chômage, tu
devras rembourser cette dette.
Le pire, la personne qui n'aurait fait l'honneur de te donner une pièce d'or
qui coûtait 500€ à une époque, aujourd'hui, tu dois rembourser cette pièce à
1900€. Au-delà du fait que notre société n'a pas su faire sa mue par rapport
au contexte économique et au changement des mentalités passant d'une famille
très élargie à une famille nucléaire, le Anda tel qu'il est pratiqué
aujourd'hui perd sa substance : sa joie, ses cérémonies, ses chants
populaires, ses danses, son aura...
Il serait probablement intéressant de penser au Anda en revenant à ses
fondamentaux, une cérémonie sobre privilégiant ses fêtes. Il serait
intéressant pour soutenir l'économie nationale d'interdire les produits
importés dans les cadeaux offerts en exigeant des produits locaux, le Comorian
first.
Il faut organiser une foire pour la promotion des tailleurs comoriens, quitte
à faire appel aux tailleurs français d'origine ayant exercé dans la haute
couture pour accompagner et former celles et ceux qui sont place. Il faut
aussi faire appel aux designers pour concilier l'art et la modernité tout en
conservant une certaine tradition pour le mobilier et les portes des
Comores...
Il faut interdire les boissons sucrées importées en privilégiant les
productions locales et les eaux minérales des Comores. Il est incroyable que
l'argent pouvant être un levier de prospérité et de développement économiques
soit dépensé pour enrichir l'extérieur. Le Anda est morte vive le Anda.
Nakidine Mattoir
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