Depuis quelques jours, le 101ème département de France est en proie à des violences sans précédent. Affrontements entre bandes rivales en pl...
Depuis quelques jours, le 101ème département de France est en proie à des violences sans précédent. Affrontements entre bandes rivales en plein jour, des victimes tabassées par plusieurs agresseurs et laissées pour mortes, bus scolaires caillassés, habitations incendiées, commerces pillés... La violence est encore montée d’un cran à Mayotte avec des actes commis, la plupart du temps, par des mineurs.
En fin de semaine dernière, des échauffourées ont éclaté dans plusieurs quartiers de l’île aux parfums. Selon nos confrères de France Mayotte matin, il s’agirait de « guerre de territoires ». La préfecture n’utilise pas le terme mais indique qu’il s’agirait de « bandes de jeunes, quelques fois d’enfants de moins de 10 ans, lancés violemment dans des expéditions punitives entre villages ». Jean-François Colombet, le préfet de Mayotte condamne fermement ces actes « totalement imprévisibles » et « absolument inacceptables » et parle d’une « violence inouïe ».
Jeudi matin tôt, une première rixe éclate entre des jeunes des quartiers de Doujani et Passamainty, des bandes rivales s’affrontent, la police intervient et réussit à disperser la foule. Au cours de la journée, une tentative d’édification de barrage est dans la soirée sur la RN1 vers Mtsapéré échoue.
Le lendemain, encore des échauffourées, de nouveau à Passamainty à proximité du collège. « Ce premier affrontement de la journée fera deux blessés de 12 et 20 ans, ils sont originaires de Doujani » précisent nos confrères de France Mayotte matin. Le préfet consterné par cette violence extrême indique « je n’avais jamais vu ça dans toute ma carrière ».
Et c’est en fin de journée ce vendredi, que la tension va encore monter d’un cran. À Mtsapéré vers 17 heures, « une centaine de jeunes dans les rues qui courent, se frappent, lancent des projectiles. La population est terrifiée et assiste médusée aux va-et-vient des délinquants » relatent France Mayotte matin.
Et en fin de journée, à Cavani, nouvel affrontement. Un jeune de 13 ans est poignardé, son pronostic vital est engagé. Pris à partie par un groupe de jeunes, il est laissé pour mort, sur le sol poussiéreux d’une rue. « Il ne doit son salue qu’à des mamans qui se placent autour de lui pour le protéger des hordes de jeunes « écrit France Mayotte matin.
Le bilan est très lourd puisque 4 jeunes seront grièvement blessés et admis aux urgences du Centre Hospitalier de Mayotte. Dans ces affrontements d'une extrême violence, plusieurs éléments interpellent. L'âge de ces jeunes, leur détermination et les armes utilisées, des machettes par exemple.
Au micro de nos confrères de Mayotte La 1ère ce matin, le préfet de Mayotte a précisé "nous avons affaire à des voyous qui veulent conquérir des territoires, ils s’affrontent à d’autres voyous. Ils instrumentalisent les enfants. C’est une lutte entre bandits, de la criminalité pure". Il a également rappelé que des 40 à 45 effectifs de police supplémentaires devraient incessamment venir grossir les rangs des forces de l'ordre.
Par ailleurs, une plainte a été déposée par le maire de Mamoudzou, où sont situés les quartiers où ont eu lieu les exactions, suite à la destruction de biens publics dont la dégradation de matériels de la ville.
Par - Clicanoo ©JIR
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