Photo d’illustration SAINT-DENIS. Dimanche après-midi, les douanes interceptent deux passagères en provenance de Roissy à l'aéropo...
Photo d’illustration |
Les douaniers ont eu le nez creux. Elles sont porteuses de corps étrangers semblables à des boudins. À la sortie, il apparaît que les deux mules transportent environ 150 grammes de cocaïne chacune.
Dans la nuit de dimanche à lundi, elles sont confiées aux policiers de la brigade des stupéfiants de la sûreté départementale pour l'enquête pénale. Placées en garde à vue, les deux jeunes femmes ne peuvent nier l'évidence. De fil en aiguille, les enquêteurs retracent leur contact à La Réunion. Les deux mules ont été recrutées par une Sainte-Marienne de 25 ans via les réseaux sociaux. Originaire de Mayotte elle aussi, la recruteuse présumée, qui évolue dans le milieu musical et festif, a été arrêtée mardi matin.
Bien qu'elle s'en défende, elle est suspectée d'avoir organisé d'autres castings du même style. D'ailleurs, une des mules arrêtées ce dimanche s'était rendue à La Réunion à la mi-août avec 18 ovules de cocaïne sur elle. Elle avait pu repartir à temps tandis que sa congénère avait été interpellée en compagnie d'un ressortissant zaïrois par la brigade anti-criminalité de Saint-Denis. Tous deux étaient porteurs d'une valise contenant 400 grammes de cocaïne et près de 3 000 euros en liquide (notre édition du 21 août).
Les policiers sont probablement en présence d'un réseau bien structuré, implanté en région parisienne et qui possède des ramifications à La Réunion. La filière - composée de fournisseurs, d'intermédiaires, d'acheteurs, d'une recruteuse et d'un petit troupeau de mules - pourrait avoir fait venir deux kilos de cocaïne au moins à la revente. Car coupée puis recoupée, son volume double a minima. Achetée 30 euros le gramme à Paris et revendue 150 euros ici - par les temps qui courent semble-t-il - le trafic est plutôt lucratif. La mule et sa recruteuse devraient prendre le chemin du palais de justice aujourd'hui.
Par JIR - clicanoo.re
COMMENTAIRES