Fahmi Said Ibrahim (FSI) Devant Le Conseil De L'Ordre, Le Parquet Général En Mode Rouleau Compresseur C'est l'impression ...
Fahmi Said Ibrahim (FSI) Devant Le Conseil De L'Ordre, Le Parquet Général En Mode Rouleau Compresseur
C'est l'impression qu'ont laissé les avocats de FSI lors d'une conférence de presse ce mercredi 26 août ténue au cabinet de Maitre Idrisse Mohamed. Dans une salle bondée de journalistes avec tout de même 2 heures de retard sur l'heure prévue, les avocats de maître Fahmi sur une aire de déjà vu ont passé en revu le dossier de leur client accusé de violation grave des règles déontologiques sans aller dans le fond.
Sur la procédure rien de nouveau car la séance est reportée sine die au 12 septembre, le vice-président du conseil censé remplacer le bâtonnier n'avait pas eu suffisamment de temps pour parcourir le dossier d'accusation. Une débandade selon certains, sur 9 membres seuls 3 se sont présentés dont le vice-président de l'assemblée nationale l'honorable député Ahamada Baco. Si la loi ne l'interdit pas (voir art 49 de la loi 08-010/AU), la question de la légitimité de ce conseil revient des plus persistantes.
La démission de 5 membres et le refus du bâtonnier de siéger pour inimitié notoire contre le prévenu met un sérieux doute à la tenue de ce procès disciplinaire qui ressemble plutôt à une expédition punitive du parquet général contre les avocats" blogueurs" comme l'a laissé entendre maître Moudjahid. Droit dans ses bottes (toge???), il avance comme preuve un courrier qu'aurait envoyé le PG demandant au conseil de l'ordre la sanction la plus lourde sur une échelle de 5 à l'encontre de leur client.
Une chose qui a étonné maître Foutoumou qui rappelle au PG une règle simple du droit à savoir le principe de la proportionnalité entre le grief et la sanction encourue. Jamais de mémoire un parquetier n'est allé aussi loin dans un procès disciplinaire à renchérit le bouillant maître Moudjahid. Une lueur d'espoir existe tout de même dans cet océan d'incertitude selon maître Ali Abdallah qui salue la mise en place du Conseil Supérieur de la Magistrature qui va permettre aux avocats d'aller plaider enfin leurs doléances auprès d'une juridiction impartiale espère t-il.
La peur d'un outrage a magistrat qui plane sans cesse comme un épée de Damoclès au dessus de leurs têtes n'a plus lieu d'être à t-il conclu. Toutefois l'incertitude de la tenue de l'audience disciplinaire est de rigueur dans la mesure où les avocats de FSI demandent le retrait de maître Atick jugé très proche de leur client, histoire de respecter l'équilibre même s'ils contestent toujours le siège du conseil disciplinaire. La bataille continue donc entre les tenants de la légalité et ceux de la légitimité au barreau de Moroni.
Ahmed Said Badraoui
HaYba FM la Radio Moronienne du Monde
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