Contrairement à ce qui a été récemment indiqué dans les réseaux sociaux, Djaffar Ahmed Said n'a pas adressé une lettre d'excuse a...
Contrairement à ce qui a été récemment indiqué dans les réseaux sociaux, Djaffar Ahmed Said n'a pas adressé une lettre d'excuse au président Azali qui l'a fait condamné à perpétuité début 2019.
"Ce qui a été dit par Abdallah Agwa et relayé par les réseaux sociaux comoriens est totalement faux", dément un proche de l'ex vice-président qui se trouve actuellement en France. "Quel est l'intérêt de faire circuler de telles âneries", s'interroge cette source confirmant par ailleurs que M. Djaffar n'a pas l'intention de travailler avec Azali.
Alors d'où vient cette rumeur folle ? Forcément des gens remplis de mauvaise foi et qui ne souhaitent pas voir l'ex vice-président être gracié ou devenir une alternative en cas de transition.
Selon des sources concordantes, l'ancien vice-président aurait adressé, début août 2020, au président Azali, via son avocat, Me Bahassani, une demande de grâce qui, jusqu'ici n'a obtenu de réponse.
"C'est un droit absolu pour toute personne condamnée définitivement de pouvoir faire une demande de grâce, même s'il l'a été par contumace", confie un juriste. Or, de sources proches du dossier, M. Azali conditionnerait la grâce à M. Djaffar à son emprisonnement préalable. "Tant que Djaffar ne se présentera pas à la justice comorienne Azali ne le graciera pas", indique un ex proche du régime aujourd'hui en exil à l'étranger. "On est loin de l'application du droit, mais face à un comportement orgueilleux et haineux ", ajoute-t-i rappelant que M. Azali et son gouvernement ont tout fait pour empêcher l'adoption par le parlement précédent d'une loi d'amnistie qui aurait pu favoriser l'ancien magistrat.
Rappelons que M. Djaffar Ahmed Said qui s'était opposé au référendum illégal de juillet 2018 a quitté les Comores le 3 septembre pour se réfugier en Tanzanie. Il a ensuite été condamnée à la prison à perpétuité pour une soi-disant tentative de coup d'Etat avec plusieurs membres de l'opposition dont Me Bahassani et l'écrivain Saïd Ahmed Said Tourqui(Sast). Toutes les personnes condamnées dans ce dossier pour le moins flou ont été libérées, le 10 août 2019, après avoir obtenu la grâce présidentielle sauf Ahmed Said Djaffar.
En cas de refus cette fois, ce sera la troisième demande de grâce rejetée pour l'ex vice-président depuis sa condamnation.
Ali Mmadi
Journaliste, ancien directeur de publication de Karibu Hebdo
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