Lorsqu'on pense aux enfants violés, l'image d'une petite fille nous vient systématiquement à l'esprit. Il y a aussi ces g...
Lorsqu'on pense aux enfants violés, l'image d'une petite fille nous vient systématiquement à l'esprit. Il y a aussi ces garçons prépubères agressés sexuellement. Ces cas sont encore plus tabous puisque selon nos représentations, "une fille, c'est fragile, ça ne peut être qu'une petite fille !". Et il est vrai que la plupart des faits exposés concernent nos filles. Et nos garçons alors ?
Pour ce qui est du violeur, c'est "évidemment un homme" car c'est la majorité des prédateurs : un fundi, un ami, un oncle, un frère et même un père. Et les complices dans tout ça ?
"La maman" de la victime qui couvre son violeur de mari, la soeur qui protège son frère criminel : "Nde sitara !", comme elles ont l'habitude de le répéter.
Et si on parlait un peu de cette notabilité qui exerce des moyens de pression extrêmes dans leurs villes ou villages ?
Un présumé pédophile doit être jugé, nous sommes tous d'accord. Cependant, il y aurait également "un énorme chantier" sur lequel nous devons tous nous pencher au sein de nos foyers et familles.
Les Comores ne sont pas aussi vastes que ça, nous avons des liens de proximité.Tous ces criminels cités ces derniers jours sont originaires de nos villes et villages ou plus précisément membres de familles que nous connaissons.
La Justice... Oui, nous réclamons une Justice. La Justice doit faire son travail...
Mais n'oublions pas qu'il y a surtout ces mécanismes culturels et cette mentalité d'un autre temps à remettre en question afin de protéger nos enfants, filles et garçons !
Haina Barwane
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