J'ai toujours été stupéfait par l'obstination innée des comoriens à faire du sur-place même si de très bonnes options se présente...
J'ai toujours été stupéfait par l'obstination innée des comoriens à faire du sur-place même si de très bonnes options se présentent à eux.
Il n'est un secret pour personne que l'entente entre les citoyens des différentes îles n'est pas chose facile. Pourquoi donc nous entêter à vouloir atteindre l'impossible? Pour encore combien de temps allons-nous continuer à nous regarder en chiens de faïence?
Les anjouanais disent que l'actuel locataire de Beit-salam essaie de coloniser leur île. Il y a d'ailleurs envoyé des soldats essentiellement de Ngazidja pour intimider la population.
Curieusement, je viens de voir une vidéo postée sur Facebook montrant un rassemblement organisé apparemment à Ngazi-Ngomé au cours duquel un orateur dénonçait une tentative de colonisation de l'île de Ngazidja par le régime de Sambi.
Il est donc clair que les îles ne s'entendent pas, ne se font pas confiance et souhaitent se doter d'un autre système de gouvernance. Pourquoi ce manque de courage, cette hésitation à adopter le système qui convient le mieux au pays et qui nous évitera des divisions inutiles?
Nous devons sans plus tarder mettre fin à cette inutile Union des Comores pour créer les Etats Unis des Comores. Notre pays fonctionnera ainsi comme celui de Barack Obama à la seule différence que le Président du pays sera investi de pouvoirs cérémoniaux.
Nous ferons partie d'un même pays mais les véritables détenteurs du pouvoir seront les Gouverneurs des îles. Le Président de la République ne fera figure que de trait d'union entre les îles et donc de symbole de l'unité nationale.
Ce système aura l'avantage et le mérite de ramener les conflits entre les citoyens à un niveau plus bas. Il n'y aura plus de tiraillements entre les îles car chacune d'entre elles prendra sa destinée entre ses mains, décidant de la nature et du contenu de sa Constitution en se basant sur les réalités et les croyances de chaque île.
Avant de passer à ce nouveau système, il faudra que les représentants des îles se rencontrent pour un exercice important, celui de faire en sorte que les îles entrent dans cette nouvelle ère de l'histoire commune presque sur un pied d'égalité.
Les retards accumulés sur l'île de Mohéli en termes de développement doivent être comblés. Toutes les îles devront se voir doter des moyens nécessaires pour un décollage économique garanti. La concurrence qui va ainsi s'en suivre ne pourra qu'impacter positivement l'économie du pays.
Les îles s'entendront mieux et s'aideront mutuellement en cas de retard économique observé sur telle ou telle partie du pays. Chacun trouvera du travail chez lui et pourra être présent aux différentes cérémonies organisées sur son île au lieu de devoir s'installer sur l'île abritant la capitale au point de se faire oublier par les siens.
Les visites sur les autres îles pourront être fréquentes mais de courte durée. Les amis s'inviteront pour des mariages ou d'autres évènements et l'unité sera plus que jamais solide.
Nous avons vécu ensemble dans la capitale pendant 45 ans et le constat est amer. Pourquoi n'osons-nous pas tester un autre système qui promet d'être efficace en mettant fin aux critiques incessantes? Arrêtons d'être figés et évoluons ensemble dans la justice et la diversité."
Babayou Houmadi
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