Image d'illustration Le journal la Gazette des Comores dans sa Une d'aujourd'hui, tire la sonnette d'alarme sur la mauv...
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Le journal la Gazette des Comores dans sa Une d'aujourd'hui, tire la sonnette d'alarme sur la mauvaise gestion des autorités sanitaires du pays. Selon le média, des analyses de cas suspects n'ont jamais été envoyées à l'étranger pour résultats. Veulent-ils nous cacher quelque chose?
«Coronavirus : A quand les résultats des analyses sur les cas suspects ? Au moins six personnes essentiellement arrivées de Mayotte et suspectées du coronavirus ont subi des prélèvements de la part des autorités sanitaires d’Anjouan.
Contre toute attente, une partie de ces échantillons est bloquée à Moroni alors qu’elle devait être envoyée à l’extérieur pour des analyses. Inutile d’accuser la fermeture des frontières aériennes car l’État a prévu des dérogations spéciales à cet effet. Alors, à qui la faute ? Il faut piocher au sein de la direction de la santé.»
«Coronavirus : A quand les résultats des analyses sur les cas suspects ? Au moins six personnes essentiellement arrivées de Mayotte et suspectées du coronavirus ont subi des prélèvements de la part des autorités sanitaires d’Anjouan.
Contre toute attente, une partie de ces échantillons est bloquée à Moroni alors qu’elle devait être envoyée à l’extérieur pour des analyses. Inutile d’accuser la fermeture des frontières aériennes car l’État a prévu des dérogations spéciales à cet effet. Alors, à qui la faute ? Il faut piocher au sein de la direction de la santé.»
Communiqué Ufahari wa Komori
À la lecture de cette enquête hallucinante de la journaliste de La Gazette, Andjouza Abouheir, notre première réaction a été la stupéfaction. Comment? Pourquoi?
Comment la Direction Générale de la santé, censée veiller à la sûreté sanitaire des Comorien-nes a-t-elle pu s'asseoir sur des prélèvements cruciaux nous permettant de déterminer si le Covid-19 est effectivement présent sur le sol comorien?
Pourquoi les différents acteurs de haut rang alertés sur ce problème ont immédiatement lancé une chasse à l'homme contre la source qui a dénoncé ce manquement de la part de l'État comorien?
Et enfin la colère. De quel droit ? Pour qui se prennent-ils ? Ont-ils seulement conscience des conséquences potentielles de la rétention des prélèvements à Moroni ? Pourtant les recommandations de l'OMS sont claires : "TESTEZ, TESTEZ, TESTEZ".
Et la communication officielle de l'État ne reconnaît même pas d'éventuels cas suspects. Est-ce à dire qu'il n'y a aujourd'hui aucun comorien avec de la fièvre et de la toux sur les 3 îles? De fait, toutes les personnes venues de foyers de la maladie sont présumées suspectes, c'est pour cela que les mesures de quarantaine ont été appliquées aux voyageurs arrivés à Hahaya depuis l'Europe.
Que pense l'Ordre des médecins de la prise d'otage de ces prélèvements à Moroni ? Juristes et avocats ne peuvent-ils pas exhorter l'Etat à faire tester ces premiers prélèvements et plus généralement à tester les populations à risque ?
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