Les produits de première nécessité comme l’huile, le riz et le sucre, connaissent une forte hausse depuis la semaine dernière (image d...
Les produits de première nécessité comme l’huile, le riz et le sucre, connaissent une forte hausse depuis la semaine dernière (image d'illustration). © Laetitia Bezain/RFI |
L’huile, le riz et le sucre, entre autres, ont connu une hausse depuis la semaine dernière. Une hausse qui coïncide avec l’annonce de l’augmentation de 13% du salaire des fonctionnaires par le président de la République en début de mois, selon les consommateurs.
Au marché d’Ambondrona, dans le centre de la capitale, l’annonce de l’augmentation des salaires des fonctionnaires ne réjouit pas la plupart des clients. Prisca, 31 ans, vient d’acheter un litre d’huile. « Ça a augmenté beaucoup, entre 300 et 500 ariary de plus selon la qualité de l’huile. Les légumes et le riz aussi sont plus chers. J’achète en fonction de l’argent que j’ai. Dans tous les cas, c’est difficile parce qu’on doit dépenser plus, mais moi je ne suis pas fonctionnaire. »
Certains consommateurs accusent les commerçants de profiter de cette hausse de salaire pour augmenter leur prix de façon excessive. C’est le cas de Raymond, 40 ans, chauffeur de taxi : « C’est une bonne idée la hausse des salaires des fonctionnaires en apparence, mais ça cause des problèmes à tout le monde après, surtout concernant l’augmentation des prix des aliments de base. Tous les commerçants ont entendu que les salaires des fonctionnaires ont augmenté donc ils augmentent le leur aussi ! Il faut que l’État soit attentif aux autres Malgaches. Est-ce qu’ils ont un pouvoir d’achat suffisant pour acheter à ces prix-là ? »
Pour Sylvie, les marchands ne sont pas à l’origine de la hausse des prix. « Dans mon épicerie, l’huile, le lait et le sucre ont connu une hausse. Mais ce sont les fournisseurs qui ont augmenté leurs tarifs, donc automatiquement on augmente les nôtres aussi. »
Une situation que le président du Cercle de réflexion des économistes de Madagascar, Rado Ratobisaona juge normale. « On constate toujours de la spéculation lorsqu’il y a une hausse de salaire », explique-t-il. « Mais ce que l’on attend de l’État c’est que les commissaires de commerces et le ministère du Commerce et de l’Industrie fassent leur travail concernant la surveillance des prix », conclut-il. Contacté, ce dernier n’a pas donné suite à nos appels. Par RFI
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