Communiqué du Collectif des journalistes comoriens suite à l’arrestation d’Oubeidillah Mchangama et Ali Mbaé Samedi 11 janvier, les j...
Communiqué du Collectif des journalistes comoriens suite à l’arrestation d’Oubeidillah Mchangama et Ali Mbaé
Samedi 11 janvier, les journalistes Mchangama Oubeid Athouman ( Fcbk Fm et Rcm13) et Mbae Ali (Masiwa et Radio Ngazidja) ont été arrêtés par la police au niveau de Koimbani (au centre-est de la Grande-Comore) alors qu’ils se rendaient dans un meeting de l’opposition qui devait avoir lieu à Chomoni, à quelques kilomètres de là.
Depuis, ils sont en garde- à-vue au commissariat central de Moroni. Nos deux collègues sont enfermés dans une cellule et les droits de visite sont restreints.
Le motif de leur arrestation, « troubles à l’ordre public », est fallacieux et sans fondement. Les deux journalistes ont été arrêtés d’une manière arbitraire, dans le cadre de leurs fonctions. Ils devront être déférés au parquet le lundi 13 janvier.
Nous rappelons que le journaliste Oubeidillah Mchangama a déjà été arrêté le 11 février 2019 et libéré le 29 mai dernier, sans jugement. Il a également été mis en garde à vue le mois dernier, au-delà du délai légal, puis libéré sans aucune charge.
Nous, collectif des journalistes comoriens, demandons la libération sans délai de Oubeidillah Mchangama et Ali Mbae. Nous nous insurgeons contre ces arrestations intempestives, arbitraires et illégales qui sont le fait d’un abus de pouvoir flagrant. Nous regrettons profondément les nombreuses arrestations de nos confrères ces 12 derniers mois, arrestations qui ont poussé certains d’entre nous à fuir le pays par peur. Nous déplorons le climat délétère qui prévaut en Union des Comores, notamment au niveau de notre profession et demandons aux autorités en place de cesser leur acharnement à l’endroit des journalistes. Nous demandons aux autorités en place de prendre enfin leurs responsabilités afin que cessent toutes ces entorses à la liberté d’expression, qui est un principe constitutionnel.
Le Collectif des journalistes comoriens
Moroni, le 12 janvier 2020
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