Il était une fois un «Prophète» apparaissait à Anjouan, après des «études», semble-t-il en Arabie Saoudite et en Iran. Ahmed Sambi, puisq...
Il était une fois un «Prophète» apparaissait à Anjouan, après des «études», semble-t-il en Arabie Saoudite et en Iran. Ahmed Sambi, puisqu’il s’agit de lui, tout en s’autoproclamant seul connaisseur de l’Islam aux Comores, avait déjà attiré sur lui l’attention du Président Ahmed Abdallah en ce début des années 1980, un Président qui disait de lui qu’«il paraît qu’un nouveau Prophète a reçu la Révélation de Dieu» et qui, en visionnaire, disait qu’Ahmed Sambi finirait par diriger les Comores.
Il le détestait à cause des troubles sociaux que suscitait son discours «religieux», en décalage total avec le vécu islamique des Comores, qui débuta dès la troisième décennie de l’Islam, puisque les Comoriens sont partis à Médine chercher l’Islam et non le contraire.
Ahmed Sambi déploie un discours «religieux» pour se faire admettre comme un homme fiable. Cependant, quand on connaît bien l’Islam, on sait tout de suite qu’il n’a jamais cru en Dieu et que s’il croit à Dieu, il s’agit d’un Dieu qu’il s’est inventé, car il est difficile de croire en son Dieu. Sa connaissance de l’Islam est complètement erronée et, en tout état cause, il ne peut pas s’agir d’Islam sunnite, pratiqué par presque tous les Comoriens.
Ahmed Sambi se signalaient par son incroyable annonce d’une boulimie du pouvoir et par sa certitude qu’il était prédestiné, créé par Dieu pour diriger les autres. Dès le début des années 1980, Ahmed Sambi mobilisait et électrisait les foules par un discours «religieux» qui intriguait et suscitait la curiosité des gens, surtout à Anjouan.
Un homme qui n’a même pas honte d’étaler face à la misère de la population autant d’argent dans un pays qu’il a ruiné. Lui qui se réclame de Dieu, qui se dit un homme de Dieu, doit nous dire s’il retrouve un seul exemple de vol et de gaspillage dans le comportement du Prophète Mouhammad et des 4 Khalifes bien guidés. Comme Ahmed Sambi se réclame de l’Islam, une religion qui se passerait bien de ses tartuferies, il faudrait lui rappeler que quand Omar Ibn Al-Khattab, deuxième Khalife, apprit que Saad Ibn Waqqas, le Gouverneur qu’il avait nommé en Irak, s’y était fait construire un château pimpant et clinquant, il lui avait dit: «Il m’a été rapporté que tu as construit pour toi-même un palais, et les gens l’appellent “le château de Saâd”; de plus, tu as élevé une barrière entre toi et le peuple.
Ce château n’est pas le tien. Il est plutôt un château de perdition. Pour le Trésor public, il est nécessaire que tu le gardes et le fermes; mais tu dois démolir la barrière qui t’isole du peuple». De même, quand, sur invitation du Patriarche Sophrinius ou Sophrone, le même Khalife Omar Ibn Al-Khattab arriva à Jérusalem pour la conclusion du Traité d’Aelia, en 637, habillé très modestement mais voyant Khalid Ibn Walid et Yazid Ibn Abou Soufyân, les chefs musulmans sur place, portant ostensiblement des habits en soie, avait soupiré de colère: «Ainsi, avez-vous succombé aux mœurs persanes!».
Les Perses s’appellent aujourd’hui les Iraniens, et l’Iran est la première patrie de l’ancien satrape Ahmed Sambi. Avant les Comores. Et, il veut vendre les Comores à l’Iran, même les tombes de nos ancêtres. Pour lui, l’essentiel est dans le gaspillage, qu’il s’agisse de celui de sa salive ou de celui de l’argent volé aux Comoriens.
Par Said Louey
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