Drôle de casting, comedia del arte Les gouvernants persistent dans la forfaiture assumée. Les opposants s’enlisent dans la transition...
Drôle de casting, comedia del arte
Les gouvernants persistent dans la forfaiture assumée. Les opposants s’enlisent dans la transition subie. Forfaiture et transition ont un point commun, les deux sont des situations contraire à l’ordre constitutionnel. Mieux encore, les deux situations sont usurpatrices de la voix du peuple.
Les gouvernants ne le sont plus. Ils exercent un pouvoir sans que le suffrage universel n’en soit librement, régulièrement, légalement la source. Les opposants n’en sont pas du tout. C’est le suffrage universel aussi qui donne cette qualité d’opposant.
C’est parce que plusieurs camps concourent à une élection que le suffrage universel choisi un gagnant (le gouvernant) et des perdants (les opposants). D’ailleurs, comble de l’absurdité, on ne peut pas être opposant et être dans une transition. Être opposant suppose que l’on se place en choix potentiel pour une alternance démocratique dans les conditions fixées par la constitution. Démocratique et constitution sont les mots clés ici. S’il n’y a plus de constitution, il n’y a des lors ni gouvernants ni opposants. C’est hors-la-loi contre hors-la-loi. Dans une situation de forfaiture constitutionnelle, on est au mieux résistant au plus révolutionnaire mais pas opposants. Accepter d’être opposant c’est indirectement reconnaître qu’en face, il y a des gouvernants [élus].
Ne vous faites pas donc avoir par les appels au pluralisme d’opinions. Vous savez, ceux qui répètent que l’on n’est pas démocrate parce qu’on veut imposer la pensée unique. D’abord, dans la forfaiture, il n’y a de fait qu’une pensée, donc unique, qui vaut, c’est le rétablissement de l’ordre constitutionnel et le respect de la République et de son droit. Il ne manquerait plus que des non-démocrates réclament les vertus de la démocratie. La forfaiture, la violation des droits et des libertés, la confiscation du suffrage ne sont pas des opinions. Ce sont des violations de la constitution. Dès lors que vous parlez droit, vous légitimez la forfaiture. Dès lors que vous débattez avec l’auteur d’un forfait, vous donnez au forfait droit de cité. Vous tournez en rond.
Ne vous trompez pas de combat pour la République. Ce n’est pas projet contre projet, programme contre programme. Dans une forfaiture c’est droit contre non-droit. Quand le Droit sera rétabli alors l’on fera de la politique. Pas avant ! Quand ce sera le cas, faites moi signe. Je vais fêter Noël contre la déclaration législative de la direction de je ne sais quoi.
Par Mohamed Rafsandjani
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