La pauvrette ne se cache pas messieurs nos politiques Vous pouvez peut-être mentir aux chiffres, et nos comptes en banque, mais jamais ...
La pauvrette ne se cache pas messieurs nos politiques
Vous pouvez peut-être mentir aux chiffres, et nos comptes en banque, mais jamais la réalité de vie des Comoriens et comoriennes.
Vous pouvez peut-être mentir aux chiffres, et nos comptes en banque, mais jamais la réalité de vie des Comoriens et comoriennes.
La pauvrette ne se cache jamais. Sur nos visages, elle s'affiche. Elle fait preuve d'une présence qui dure depuis longtemps. On peut la reconnaître de loin comme de prés.S'il a des personnes vivant dans un pays intermédiaire, c'est bien sûr vous et vos enfants.
Pendant que vos comptes en banque sont au vert, les nôtres sont dans le rouge.Nous vivons majoritairement à crédit. Si ce n'est pas vis-à-vis de votre banque, c'est vis-à-vis de notre voisinage, nos proches, voire même de nos banques collectives (tontines villageoises).
Vous pouvez donc garder votre mensonge pour vous et vos semblables. Le comorien d'aujourd'hui, ne vit pas dans la pauvreté, ni dans la misère, mais surtout dans la précarité.Il vit dans le désespoir de pouvoir survivre le lendemain. Dans la peur de pouvoir garder ce qu'il a aujourd'hui.
Il suffit juste de rien pour voir que nos jeunes sont laissés en eux-mêmes. Que soient avec formations qualifiants ou sans formations.
L’état de nos écoles primaires, nos collèges et nos lycées en dise beaucoup de quel vrai pays on est. Deux Comoriens sur trois ne mangent qu'une fois par jour. Les ruelles de notre capitale sont remplies pendant les jours a des jeunes qui se livrent à la mendicité.
Les nuits certains de nos jeunes livrent leurs corps autres pour survivre à la famine et subvenir à leurs besoins quotidiens. Oui, hommes ou femmes, leurs corps sont devenu fond de commerce sous vos yeux. Certains frôlent à la mort dans l'espoir de rejoindre l’Europe. Dans le désert ou la mer beaucoup laissant leurs vies. Ceux qui arrivent, sont ceux qui sont tantôt SDF pour vous, tantôt ceux qui doivent vous aider a développer ce pays.
Laissez-moi au moins vous dire que trois sur quatre des Comoriens de la diaspora vivent dans l'angoisse et l’anxiété. Dans l'angoisse de pouvoir trouver un travail pour payer son loyer, son électricité, son eau, son transport et son habillement. Mais aussi dans l'anxiété de pouvoir répondre aux besoins de leurs familles restant aux Comores qui ne dépendent que d'eux.
Comment pouvez-vous nous parler d’émergence alors que même les payements de nos fonctionnaires ne sont versés qu'une fois qu'ils grèvent. Sortez un peu de vos bureaux et allez y voir comment les Comoriens vivent.
Demandez aux jeunes élèves et les étudiants migraient à Moroni, comment font-ils pour survivre.
Oui, je peux être d’accord avec vous que les Comores ne sont pas pauvres, mais les Comoriens sont plus que pauvres. Comment pouvez-vous accepter que Les Comores soit pauvre alors que vous avez des gros salaires plus que vos homologues d'autres pays ? Vous pouvez toujours mentir aux chiffres, mais jamais à la réalité de vie des Comoriens et comoriennes.
Laïthi Assoumani Mohamed
Diplômé en Travail Sociale et Spécialiste en Intervention et Développent Sociale
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