Je crois que mes compatriotes ont besoin de se rafraîchir la mémoire par la lecture de ce message important que j’avais publié en septemb...
Je crois que mes compatriotes ont besoin de se rafraîchir la mémoire par la lecture de ce message important que j’avais publié en septembre 2006, soit six mois seulement après l'élection du président Ahmed Abdallah Sambi.
J'espère que les Comores n'éliront plus jamais une personne aussi irresponsable telle que Sambi. Il était inapte à la fonction de Président de la République.
J'exhorte le Président Azali Assoumani à rétablir l'ordre républicain aux Comores, en répondant positivement aux souhaits du peuple souverain. Les responsables des méfaits, désordres et dépouillement des Comores doivent être mis devant leurs responsabilités. L’impunité mène toujours à tous les dérives.
LETTRE OUVERTE A SON EXCELLENCE MONSIEUR AHMED ABDALLAH SAMBI
Président de l’Union des Comores
Monsieur le Président,
Je n'ai pas voté pour Sambi et ce choix commence à troubler ma conscience. En observant les six premiers mois de votre Présidence, compte tenu des multiples échecs que notre pays a déjà décliné, je ne devrais pas être surpris. Je suis pourtant choqué et blessé, comme beaucoup d’autres.
Votre comportement est en effet indécent. Voici quelques jours seulement le bateau Al Moubarak reliant Madagascar à Anjouan et transportant des étudiants, des commerçants, des hommes et des femmes, des comoriens anjouanais pour la plupart en tout cas, faisait naufrage dans les eaux comoriennes.
Je vous le signale car vous donnez le sentiment de ne pas vous en être aperçu. Il y a eu quelques dizaines de morts, ce n’est pas rien, cela fait beaucoup d’orphelins, de familles endeuillées, de misère et de douleur supplémentaires.
Vous êtes d’Anjouan n’est ce pas ? C’est bien votre île ? Les Anjouanais sont normalement vos frères, alors comment expliquez vous au moment où ce deuil national les frappe que vous ayez choisi de couler des jours paisibles à Paris. ?
Aux yeux de l’humanité dont vous vous êtes fait le champion durant la campagne, c’est inacceptable. Les principes que vous évoquiez alors n’étaient-ils que de circonstance ? Lorsque vous organisez une réunion de propagande politique en plein deuil national à Montreuil, nous sommes enclin à le croire.
Je crains simplement que vous ne soyez un manipulateur et un usurpateur ? Et vous remarquerez que ce ne sont pas là des paroles lancées à la légère car je démontre ce que j’avance.
Vous vous êtes en effet présenté comme un ayatollah, titulaire du titre accordé aux théologiens shiites les plus élevés. En fait cette noblesse du cœur et de l’esprit ne vous a jamais été accordée.
Vous avez fait des études en Arabie Saoudite et vous fûtes expulsé pour cause d’absentéisme ! Vous êtes alors parti au Soudan à Khartoum, suivre les cours de Hassan Al Tourabi, mais là encore vous fûtes incapable de terminer vos études. C’est alors que vous êtes parti en Iran étudier surtout la propagande politique. Et je dois reconnaître que vous avez un certain art pour donner le change et favoriser l’illusion.
Alors comme vous maîtrisez bien l’art de l’apparence et parce que vous savez la force des symboles, vous choisissez de porter le Turban et le Djuba, et en vous proclamant ayatollah vous décidez de vous consacrer au prêche, de faire vœu de générosité et d’humilité tout en développant des activités personnelles lucratives. Ne croyez vous pas qu’il eut été honnête de votre part d’insister officiellement pour refuser qu’on vous donne le titre d’Ayatollah au lieu de vous en prévaloir ? Vous êtes un usurpateur. Vous n’avez pas le rang pas plus que vous n’avez les qualités qui l’accompagnent !
Enfin vous avez su donner en vous présentant aux élections l’image d’un homme intègre et généreux et votre Turban comme votre Djuba donnaient à vous promesses l’apparence de la sincérité. Alors vous avez promis. Rien n’était trop beau ! Vous avez promis des miracles, le progrès socio-économique, l’extinction de la pauvreté, une lutte inflexible contre la corruption et en toile de fond le bonheur pour tous avec une maison pour chacun ! des routes ! du travail ! le payement régulier des salaires des fonctionnaires ! la régularisation des arriérés !
Vous avez promis la lune, mais cinq mois après le réveil est douloureux. Aux valeurs morales qui auraient dû vous conduire à venir témoigner à vos frères d’Anjouan un minimum d’humanité vous avez préféré les fastes parisiens en jetant aux orties les principes élémentaires, les seuls qu’on pouvait encore vous accorder.
Car pour le reste, au niveau de l’action, le bilan est dramatique.
Vous n’avez rien accompli de ce que vous avez promis. Votre capacité à gouverner est illisible et autour de vous est réunie la pire équipe qu’un président comorien ait jamais convoqué.
Votre système de gouvernement est celui des copains et des cousins puisque vous avez installé votre clan aux postes de commande. Ce serait sans gravité s’ils étaient compétents mais les débuts de votre mandature nous plongent au contraire dans un monde irresponsable.
Vous agissez au mépris des lois et ne respectez pas les pouvoirs des îles. Dans ces cinq mois vous avez réussi en fait un tour de force, il faut le reconnaître et vous en donner crédit, vous avez programmé la faillite de votre système.
Nous ne pouvons pas accepter vos initiatives diplomatiques qui visent à nous éloigner de nos amis traditionnels en cherchant à établir des relations stratégiques avec l’Iran.
Bien entendu l’Iran est un pays ami mais vous n’avez pas le droit d’oublier que les comoriens refusent un leadership qui ne respecte pas l’ordre international et qui ne condamne pas sans réserve le terrorisme et l’aventure nucléaire militaire.
Dois je vous rappeler les contributions arabes depuis que notre pays a accédé à l’indépendance ? Savez vous ou ignorez vous que les plus importants des Investissements aux Comores le furent grâce aux fonds arabes ? L’Arabie Saoudite et le Koweït, L’Egypte, la Libye, les Emirats Unis et la liste n’est pas exhaustive sont des amis de toujours. En ignorant la force des relations qui nous unissent à l’Arabie Saoudite, à l’Egypte, à la Ligue arabe dont nous somme membre, vous avez donné un mauvais coup aux Comores.
Dans le projet d’aide mémoire que vous avez remis aux Iraniens lorsque vous avez reçu à Moroni une importante délégation, vous leur avez demandé de prendre en charge les salaires pour 2006 puis pour 2007 et pour l’avenir à plus long terme.
Les Iraniens ont accepté de répondre à cette demande sans barguigner. Car vous leur avez promis des relations très étroites. D’ailleurs aussitôt après qu’ils aient répondu favorablement à cette requête, leur délégation, durant le meeting avec la Cour Suprême, s’est trouvé justifiée à émettre l’idée que la constitution comorienne pourrait être amendée afin de permettre à Sambi de faire deux mandats à la suite et pourquoi pas la présidence à vie.
Bien sûr, il faut voir loin, mais il est inacceptable qu’un gouvernement étranger puisse s’ingérer avec autant d’assurance dans les affaires d’un pays souverain.
Vous l’acceptez pourtant et ceci même semble vous réjouir. Il faut dire que pour cela les Iraniens ont fait ce qu’il fallait en vous remettant pas moins de 2 millions de dollars en espèces.
Cette somme qui aurait dû tout aussitôt être remise au Trésor Public n’a pas eu cette destination. Vous avez préféré lui conserver un caractère plus discret.
Il est inacceptable qu’ensuite votre Ministre des Finances parte avec des mallettes remplies d’une partie de ces dollars intouchables pour acheter des véhicules de toute sorte et des équipements qui se traduisent en actes de propagande et de soutien politique.
Monsieur le Président en faisant fi de la rigueur dans la gestion des fonds publics vous faites l’apologie de la pire des corruptions, celle qui se cache sous de belles paroles.
Mais nous ne pouvons pas accepter ce genre de pratique, comme nous ne pouvons pas accepter que vous convainquiez ainsi une puissance étrangère de vous fournir tous les moyens possibles pour assurer votre propagande politique et mettre le pays en coupe réglée..
Les Comores ne sont pas à vendre et cette intention que vous voulez traduire en faits de réaliser un coup d’état constitutionnel, nous ne l’accepterons pas.
Les comoriens ne sont pas à vendre. Nous avons des vues plus élevées que cela. Payer les salaires est nécessaire, mais en pratiquant comme vous le faites vous ne réglerez aucun des maux qui nous rongent.
D’abord vous montrez délibérément l’exemple de la corruption. Ensuite vous oubliez d’engager le pays sur la voie de la réforme et de la rigueur.
Il vous est interdit d’oublier le rôle de la communauté internationale. Notre objectif doit être de satisfaire aux critères de bonne gouvernance en adoptant un programme raisonnable afin de bénéficier des dispositions prévues lors de la Conférence des bailleurs de fonds qui s’est tenue à en décembre dernier Maurice qui avait prévu d’injecter aux Comores 250 Millions de dollars.
Nous préférons 250 millions de dollars au bénéfice de tous les comoriens à des millions de dollars dont une partie à une utilisation non contrôlée.
Bien sûr des aides complémentaires seront toujours à considérer mais l’essentiel n’est jamais que l’on vous donne un poisson, il est d’apprendre à pêcher.
Dans tous les cas les comoriens refuseront une assistance extérieure qui ne soit pas sincère et les prive de leur souveraineté.
La complicité face à l’ingérence n’est rien moins qu’un acte de Haute Trahison.
Isoler un pays c’est chercher à le réduire, vous vous êtes donc rendu coupable d’un crime contre les comoriens et contre la nation comorienne.
Une politique doit être claire et il est interdit de circuler en zigzag, signe qu’on ne sait pas très bien ce que l’on fait. Or c’est le spectacle qu’apporte la lecture de votre conduite.
Durant votre campagne vous avez promis des actes aux forces politiques comoriennes et particulièrement à tous ceux qui ont toujours condamné la présence française à Mayotte. Une fois élu vous faites le contraire de ce que vous avez dit.
Faire le contraire de ce que l’on a dit, cela porte un nom : c’est mentir devant l’Homme et devant Dieu. Vous êtes un menteur professionnel. Vous n’avez pas de principes. Vous n’avez pas de politique. Et ce n’est pas ainsi que vous pouvez établir des relations de confiance avec la communauté internationale.
Votre interview sur Al Jazzera reste à cet égard très instructif et je m’interroge encore. Comment pouvez vous parler ainsi sans vergogne. Vous n’avez pas le droit lorsqu’on vous pose la question de Mayotte, de répondre simplement que Mayotte rejoindra les Comores le jour où nos îles auront des conditions de vie meilleures que cette île. Vous n’avez pas le droit d’ignorer que la situation actuelle des Comores et l’état dramatique de notre développement sont liés au problème de Mayotte.
Votre devoir est de défendre la souveraineté et l’intégrité des Comores. Sur ces principes la géométrie variable est inacceptable.
Vous n’avez pas le droit de dire n’importe quoi en fonctions de vos humeurs.
Et il faut quand même remarquer que vous avez décroché le pompon lorsque vous avez asséné à des téléspectateurs médusés que la communauté internationale avait depuis l’indépendance davantage apportée aux Comores que la France à Mayotte. Dois je vous rappeler la dure réalité des chiffres. Les Comores ont une dette extérieure supérieure à 250 Million de dollars et tandis que ce passif étrangle notre futur, la France déverse chaque année plus de 500 Millions d’Euros à Mayotte. Chaque année l’île de Mayotte reçoit de la France plus de deux fois la dette extérieure des Comores !
Dans ces conditions la situation de Mayotte n’a rien à voir avec celles de Moheli, Anjouan et Ngazidja. Et cet écart de développement crée d’inacceptables douleurs dont vous ignorez les causes au lieu de vous y attaquer.
Vous n’avez pas le droit d’oublier que des milliers de comoriens, pour échapper à la faim et à la misère qui sévissent à Anjouan, ont pris la mer sur des frêles esquifs pour se rendre à Mayotte et ont souvent péri.
Ce n’est pas rien, ne l’oubliez jamais. Ces hommes, ces femmes et ces enfants sont morts, et le minimum que vous leur devez ainsi qu’à leurs familles c’est de tout faire pour que de pareils drames disparaissent et qu’ils ne s’inscrivent pas dans une normalité acceptée comme vous le laissez entendre.
Si vous êtes incapable d’avoir une analyse sérieuse et objective, alors vous prenez le risque de positions qui vont heurter la communauté internationale et les institutions financières.
L’économie a des règles et vous ne les respectez pas. L’économie de marché ce n’est pas la loi de la jungle. Les règles de droit ne peuvent pas être foulées aux pieds, vous semblez ne pas comprendre les principes du fonctionnement de l’Union. Vous n’avez pas le droit d’ignorer que c’est vous qui devez être le principal facilitateur de la politique de progrès et de développement économique et social des gouvernements des îles autonomes. C’est vous qui devez représenter devant la communauté internationale les ambitions des îles. C’est vous qui devez assurer l’intégration d’Anjouan à l’intérieur de l’Union. Ce devoir vous invite à respecter les intérêts de tous les comoriens et donc à éviter de prendre des initiatives aventureuses qui vont nous isoler de nos soutiens de toujours et de la communauté des bailleurs des fonds.
Au final ce sont toujours les comoriens les plus pauvres qui payent la note. Les investisseurs et les opérateurs économiques sont des partenaires du développement et le moteur de l’emploi et de la croissance, à l’oublier vous roulez à contre sens.
Et vous oubliez l’essentiel. En vous opposant aux gouvernements des îles, vous vous opposez à la constitution. Or c’est notre loi fondamentale, celle dont découle toute l’organisation sociale. Vous risquez d’engendrer le désordre qui ne peut que naître de l’incohérence, corollaire de l’absence de projet, d’analyse et de vision.
Les exemples de vos contradictions sont en effet multiples.
Alors que vous avez déclaré vouloir mettre en place une justice équitable, votre propre ministre de la justice en bafoue les principes élémentaires, en oubliant qu’un homme demeure innocent tant qu’il n’est pas jugé. La séparation des pouvoirs est alors mise à mal et l’état de droit en pâtit. Lorsque la cour d’appel libère de prison des personnes incarcérées faute de charge, vous devez l’accepter, cela s’appelle l’état de droit, et la séparation des pouvoirs impose que vous respectiez pareille décision. Pourtant votre Ministre de la Justice a suspendu les magistrats de la cour d’appel en les considérant comme des traîtres ! Le parquet est en grève. La Justice est paralysée. Jamais les Comores n’avaient connu pareille confusion.
C’est une fois de plus inacceptable. Et lorsque vous les suspectez publiquement de corruption et annoncez votre volonté de les remplacer par des juges étrangers, vous portez atteinte à la souveraineté nationale et transformez notre pays en une république bananière.
Il y a des moments où vous devriez méditer les vertus du silence. Vous avez annoncé avoir découvert que l’ancien régime avait détourné pas moins de 44 Millions de dollars et que cet argent était dans des comptes connu dans 44 pays ! C’est une fois de plus un mauvais spectacle, indigne du Président de l’Union ! Ou bien ce que vous avancez est vrai, alors on ne dit rien avant d’avoir pris toutes les dispositions pour bloquer cet argent et le rapatrier au pays qui en a bien besoin, car en parlant fort vous donnez aux coupables l’opportunité de faire disparaître les fonds détournés, et si cela est faux vos propos sont irresponsables. Dans tous les cas vous n’offrez là qu’un mauvais spectacle. Ce n’est pas ainsi que vous lutterez contre la corruption. Pour y parvenir il faut d’abord que vous montriez l’exemple, et dans le cas précis, il faut établir une commission indépendante par une loi, votée au Parlement et en accord avec les gouvernements des îles afin d’enquêter sur les actes de pillage des finances publiques et la corruption dans le pays.
En d’autres termes et à tous les niveaux votre langage est confus et la communauté internationale pas plus que les comoriens ne s’y retrouvent. Mais plus grave encore que le désordre de vos actes, c’est ce qui en résulte qui pèse. Tout ce qui rend incertain les règles de droit se traduit aussitôt par de la méfiance, de l’incompétence et du désordre. Vous n’abuserez pas les comoriens. Ils ont déjà donné et ne veulent plus attendre pendant que leurs chefs se pavanent lors de leurs voyages.
Respectez les attentes du peuple, cessez de lui mentir. Tant que vous ne vous conduisez pas comme un homme, nous ne pouvons pas vous regarder comme le Président que nous aurions aimé que vous soyez et que hélas, vous n’êtes pas.
Vous aviez l’opportunité d’assister à un important sommet de chefs d’Etat, vous l’avez refusé " faute de moyens." Dois je encore vous rappeler que ce sommet n’était rien d’autre que l’expression d’une conscience collective, qui détient en héritage l’apport des plus grands noms du Tiers Monde, et que depuis Bandoeng son organisation a toujours défendu les plus hautes valeurs morales et soutenu les Comores dans son combat pour la souveraineté et la restauration de son intégrité territoriale.
Et puis à New York, je le suppose vous avez à nouveau embrassé votre “ ami “ Mahmoud Ahmadinejad . Vous l’avez sans doute imploré de vous garantir qu’il paiera les salaires et vous remettra encore un peu plus de 13 Millions de dollars en échange de quoi les Comores s’ouvriront à toutes ses visées terroristes dans la région. Tout ceci est très maladroit à l’égard de la communauté internationale, à l’égard des pays arabes que vous rendez perplexes et à l’égard des pays de la région, qui sont tous des pays frères.
En fait, vous constituez un sujet de réflexion car vous êtes imprévisible et sans doute irréfléchi. Ce qui est grave c’est que en agissant ainsi vous démontrez à tous les comoriens que la Présidence de l’Union quand elle ne respecte pas les règles constitutionnelles élémentaires devient un facteur d’instabilité et de régression sociale et diplomatique. C’est aberrant.
Dois je vous rappeler que vous avez été élu Président de l’Union par défaut et par rejet plus que par un vote d’adhésion. Dans l’île d’Anjouan vous êtes minoritaire et rien ne vous permet de ne pas respecter les prérogatives du gouvernement de l’île autonome. A Ngazidja, les voix qui se sont portées sur vous ne sont pas des suffrages d’adhésion, mais procédaient d’un refus du système ancien qui était largement discrédité et qui avait échoué.
Et pourtant vous n’avez pas tenu compte de ce contexte bien particulier. Vous avez pensé qu’en revêtant le Turban et le Djuba, vous pourriez tout vous permettre !
Mais vous avez oublié l’essentiel. Les comoriens ont aussi l’expérience des mauvais coups.
L’avenir des Comores se présentait pourtant sous les meilleurs auspices. Je vous rappelle à nouveau que depuis votre arrivée au pouvoir et malgré l’état de grâce vous n’avez pas entrepris de réforme. La masse salariale n’a pas bougé, les pensions de misère ne sont pas versées, les salaires ne sont pas payés sauf le votre et son montant de 7000 Euros par mois est d’ailleurs indécent et scandaleux surtout quand on y ajoute les fonds noirs qui représentent 35 Millions de FC par trimestre
Vous ne souhaitez pas semble t-il la justice. Vous ne faites rien pour le progrès et l’équité. Dans ces conditions il n’est pas surprenant que rien ne fonctionne, l’école est au point mort, les hôpitaux voient leurs moyens chaque jour dégradés, les infrastructures sont à l’abandon, l’administration n’est pas dirigée.
A l’espoir s’est substituée en cinq mois la peur du futur et chacun s’interroge et accuse.
Il est clair pour tous que le Président de l’Union est responsable de l’échec de son système de gouvernement et son incapacité à rassurer les institutions financières ne traduit rien d’autre qu’une incapacité à gérer.
Et de partout l’on pose désormais la même question : A quoi sert le Président de l’Union. Si vous êtes incapable de maîtriser la situation et de susciter un élan qui lors de votre élection ne demandait qu’à naître alors nous sommes tous fondés à nous demander : L’Union est elle ou non une institution utile nécessaire et efficace ?
Saïd HILALI
Le 20 Septembre 2006
COMMENTAIRES