Photo d'illustration Les responsables d'une école privée ouverte sans autorisation à Marseille, qualifiée de «salafiste» par le...
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Les responsables d'une école privée ouverte sans autorisation à Marseille, qualifiée de «salafiste» par le ministre de l'Éducation nationale Jean-Michel Blanquer lors de sa découverte en décembre 2018, ont été condamnés mercredi 6 novembre à une amende avec sursis.
Le tribunal correctionnel de Marseille a reconnu coupables la directrice de l'établissement et son compagnon, président de l'association «Bulle de récré» gérant l'école, et a prononcé une peine de 2500 euros d'amende avec sursis. Il a relaxé la sœur de la directrice, secrétaire de l'association, estimant qu'elle ne participait pas de «manière active» à la vie de la structure. Le 18 décembre 2018 Jean-Michel Blanquer avait annoncé la fermeture de cette école, la qualifiant de «salafiste». Elle accueillait une vingtaine d'élèves.
«Il n'est pas question de religion. Vous êtes certainement des gens très gentils, ce n'est pas le problème», a insisté à l'audience la présidente du tribunal. «Mais vous avez ouvert une école sans autorisation» a-t-elle insisté auprès des prévenus, d'origine comorienne, qui soutenaient jusqu'ici qu'il s'agissait uniquement de cours de soutien scolaire et non d'une école.
Un alphabet romain surmonté d'un alphabet arabe, des règles vie mentionnant qu'il faut écouter «la maîtresse ou l'élève qui parle», des cahiers de texte avec des devoirs et un emploi du temps détaillant les matières enseignées chaque jour avaient été retrouvés sur place, a rappelé la présidente du tribunal. «C'était une école clandestine de fait, mais cela ne veut pas dire que les enfants étaient maltraités ou que l'enseignement était très mauvais, ce n'est pas le cas», a aussi souligné le parquet, qui avait requis 2000 euros d'amende à l'encontre des deux principaux prévenus. «On a l'impression au cours de cette audience qu'on a des gens dépassés par ce qui s'est passé», a ajouté le représentant du ministère public, Marc Hellier.
«Je reconnais que c'est une école, on s'est trompé, on a commis d'énormes erreurs», a reconnu pour la première fois le président de l'association, qui exerce le métier d'électricien. «Il n'y a pas de manipulation ou de plan machiavélique pour transformer une école», a de son côté plaidé l'avocate des trois prévenus Sarah Cuzin-Tourham, estimant qu'il n'y avait «aucune preuve que les enfants étaient du matin au soir» au sein de l'établissement. «On peut leur reprocher un certain amateurisme», a concédé l'avocate mais la directrice «ne voulait faire que du bien», a-t-elle ajouté.
Par Le Figaro avec AFP
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