El Barwane à sa sortie de prison ©La rédaction L'opposition comorienne, par l'intermédiaire du Conseil National de Transition,...
El Barwane à sa sortie de prison ©La rédaction |
L'opposition comorienne, par l'intermédiaire du Conseil National de Transition, s'est exprimée dans un communiqué rendu public ce mercredi 29/05/19 au sujet des détenus qui ont été gracié par le président de la République.
Dans ce communiqué, on pouvait lire que l'opposition continuera sa lutte jusqu'à " la libération totale, par voie d'amnistie, des prisonniers politiques avec garantie de réparation ".
C'est cette exigence qui a attiré mon attention. Si j'approuve l'idée d'une amnistie totale des prisonniers politiques, je trouve ubuesque l'idée d'une réparation de ces derniers.
En effet, j'estime que la volonté du président de la République d'inscrire les Comores dans la voie de l'émergence, d'inscrire les Comores dans une nouvelle ère, doit s'accompagner de mesures d'apaisement forte. Parmi ces mesures, figure la libération totale des prisonniers politiques. L'union des Comores ne peut pas se développer ou aura des difficultés à se développer si une partie de ses intellectuels croupissent en prison. Si nous voulons bâtir un Comores-Emergent, nous devons donc impliquer tous les fils de ce pays, pour que chacun puisse y contribuer à la hauteur de ses moyens.
C'est pourquoi, je me joigne à ceux qui souhaitent une libération totale des prisonniers politiques, pour demander au président de la République et à l'Assemblée nationale, de prendre dans les meilleurs délais, pour l'un une ordonnance d'amnistie et pour l'autre une loi d'amnistie sur les affaires relatives au tentative de coup d'Etat, de rébellion, de cession, et consorts afin de permettre à nos politiciens et intellectuels, en situation de détention, de retrouver le chemin de la liberté. Nous devons être fort pour accepter leur tord et mettre ces histoires derrières nous. C'est cela l'esprit du pardon que nous devons cultiver en nous.
Nous devons pardonner ces comoriens qui ont été tenté, à raison ou à tort, de mettre à feu et à sang notre cher pays. Oui, nous pouvons le faire. Toutes les grandes nations sont passées par-là avant de trouver la voie de l'émergence.
Cependant, l'idée d'une "garantie de réparation" des prisonniers politiques me paraît ubuesque et plaisantin.
S'il y a lieu d'une indemnisation, c'est plutôt à ces individus condamnés et qui obtiendront notre pardon, qui doivent réparer leur tort et nous indemniser. Une personne jugée, condamnée et libérée ne peut pas demander réparation pour ce fait, au contraire.
Les personnes qui ont tenté de mettre notre pays dans la voie du dérive et du chaos doivent présenter des excuses publiques à l'État et au peuple comorien pour ces tort. ls doivent comprendre leur tort, et demander pardon sinon tout cela ne servirait à rien.
Il est grand temps qu'on s'unisse. ASSEZ !!!
Par Bacar Antuf
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