L'interprétation qu'on peut faire d'un événement dépend de la sagesse qui est la nôtre mais aussi de la sympathie ou l'an...
L'interprétation qu'on peut faire d'un événement dépend de la sagesse qui est la nôtre mais aussi de la sympathie ou l'antipathie voire la haine qui nous animent envers les protagonistes.
Lorsque Campagnard prend une balle en combattant des rebelles appuyés par Bob Denard et ses mercenaires, il est considéré comme un héros. Par contre, lorsque Azali pousse les rebelles à prendre le maquis et parvient lors d'un échange de tir à en toucher un, il est traité d’assassin.
Pourtant, le jour auquel il s'est retrouvé malgré lui à l'ambassade de France, qu'il a adopté une autre stratégie pour prévenir une effusion de sang entre les enfants du même pays lors du coup d'état de 95, cette fois là, il n'est rien qu'un lâche.
Parce que contrairement à ce que certains racontent à tort, Azali ne s'est pas rendu de son propre chef à l'ambassade de France lors de ce coup d'état, mais il a été exfiltré vers cette chancellerie, par les coopérants qui assuraient la sécurité du président, pour déjouer le projet de son exécution.
Oui, sa tête a été mise a prix par Bob Denard et ses sbirs.
Il se trouve que les Comores avaient noué une conventions de défense avec la France. Il se trouve également que Bob Denard et une grande partie des mercenaires étaient français.
Se retrouver à cette ambassade a servi d'opportunité pour demander des comptes à la France et trouver une solution pacifique, sachant que la rébellion comptait parmi elle, bon nombre de compatriotes. Sa présence a permis d'user des clauses de cette convention, solliciter l'intervention de ce partenaire et ainsi éviter une guerre fratricide.
Une stratégie qui a été validée avec les hauts gradés de notre armée, même si aujourd'hui, ils se réservent de le mentionner. D’ailleurs, ils ont toujours été à ses côtés lors des autres combats qu'il a dû mener pour la paix et la stabilité du pays. Va savoir pourquoi !
Pourtant, aux yeux de certains, Azali est considéré comme un traître.
Par Hachim Ahamada
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