Il y a un peu plus de quarante ans, Mongozi (guide) Ali Soilihi Mtsachioi est tombé sous les balles assassines de Bob Denard. Loin d'...
Il y a un peu plus de quarante ans, Mongozi (guide) Ali Soilihi Mtsachioi est tombé sous les balles assassines de Bob Denard. Loin d'être anodine, sa mort a été le fruit d'une action conjuguée des réactionnaires locaux et étrangers.
Car fallait-il tuer dans l'œuf l'espoir d'une nation naissante à l'ambition clairement affichée : dignité, respect et indépendance. Ce que ne voulaient pas et ne voudront jamais les ennemis des Comores.
Aujourd'hui encore, les mêmes qui ne désarment pas, se remettent au travail, à leur travail : maintenir les Comores dans la misère et la précarité, leur enlever tout espoir de vivre dignement. Leurs collaborateurs locaux usent, eux, de subterfuges sous couverts de grands mots qui sont les grands maux pour anéantir l'espoir. Depuis le retour au pouvoir, en mai 2016, du président Azali, un travail de sape est mis en oeuvre pour freiner les chantiers du développement.
Oser rêver au développement (émergence) du pays est un mal. Fixer des objectifs à atteindre et établir un chronogramme sont devenus des crimes. Azali est devenu impardonnable pour avoir entrepris de construire un hôpital afin d'éviter à ses compatriotes le mal d'aller se faire soigner en Tanzanie, au Kenya, à Maurice, à Madagascar, en France ou en Inde.
Le fait me renvoie à 2003 quand Azali créa l'Université. Je ne croyais pas à une telle entreprise. Je fus de ceux qui avaient manifesté naïvement contre l'idée.
Aujourd'hui, je pense autrement. Cinq ans après la naissance de l'UDC, ma fille, bachelière, y est entrée. Elle obtient une licence de lettres en 2011. Elle est doctorante (Paris VII) en ce moment. Son grand frère qui a obtenu un DEUG de droit en 2007 à l'UDC est titulaire d'un MASTER en Com' obtenu à la Sorbonne à Paris.
Un jeune avocat, l'un des jeunes espoirs du barreau de Moroni actuellement, s'appelle Itibar Aïcham. Il a eu son DEUG de droit à l'UDC avant de fréquenter des universités étrangères.
Comme nous reconnaissons à Sambi le "mérite" du programme de citoyenneté économique avec sa gestion chaotique aux allures mafiosi, reconnaissons à Azali ce qui revient à Azali dont l'UDC. Sans lui, peut-être, il y aurait l'Université mais la paternité lui revient. N'est-ce pas?
Laissons-le rêver à son émergence, ce sera bénéfice pour nous tous. Yentsubwi itsirokeze, djezarihundra ne Mongozi.
Par Mohamed Hassani
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