Je viens d'écouter l'Ambassadeur des Comores à New York, Soilih Mohamed Soilihi, qui s'est exprimé sur l'antenne de RFI c...
Je viens d'écouter l'Ambassadeur des Comores à New York, Soilih Mohamed Soilihi, qui s'est exprimé sur l'antenne de RFI ce matin. Tout au long de ses bonnes cinq minutes, il engage une violente campagne contre le régime actuel.
Ce qui a attiré mon attention, c'est lorsqu'il dit contester que les Comores soient un État de droit. On a du mal à le croire. N'a-t-il pas fait acte de candidature auprès de cette Cour suprême à laquelle il s'attaque violemment ? N'a-t-il pas fait recours ? Peut-on se fier à une Cour corrompue en déposant candidature ?
Ce qui a attiré mon attention, c'est lorsqu'il dit contester que les Comores soient un État de droit. On a du mal à le croire. N'a-t-il pas fait acte de candidature auprès de cette Cour suprême à laquelle il s'attaque violemment ? N'a-t-il pas fait recours ? Peut-on se fier à une Cour corrompue en déposant candidature ?
C'est la première fois que je vois un ambassadeur en exercice dans un État africain livrer des pamphlets contre la politique de son pays sur un média étranger. Un Ambassadeur n'est-il pas censé représenter le chef de l'État et les intérêts du pays ?
S'il voulait sa liberté d'expression, il fallait démissionner sinon se soumettre au devoir de réserve qui interdit à ceux qui occupent des fonctions publiques de faire de leur fonction l’instrument d’une propagande quelconque. Quand on occupe une position hiérarchique comme un poste d'Ambassadeur, on respecte le principe de neutralité de service public. C'est comme ça que ça fonctionne les institutions démocratiques.
Ce qu'il fait, ce n'est pas un acte courageux, comme je l'ai lu dans les commentaires, il s'agit plutôt d'un manquement à l'élégance protocolaire et à l'obligation de réserve qui contraignent les autorités publiques à observer une retenue dans l’expression de leurs opinions, notamment politiques.
Ses propos sont extrêmement graves, il ne mesure pas la gravité. On ne verra ça nulle part un Ambassadeur critiquer la politique de son pays et a fortiori sur un média étranger. Il défend une chose et il fait le contraire. Avant de se livrer à des critiques, on doit avant tout respecter les principes de base d'un État de droit.
J'étais profondément surpris de l'entendre dire que "des journalistes sont emprisonnés parce qu'ils ont exprimé le travail normal d'un journaliste" mais quel travail normal ?
Par Msa Ali Djamal
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