C’est maintenant que le chef de l’Etat, colonel Azali se rend compte que l’argent et les atouts pouvoiristes, ne font pas systématiquemen...
C’est maintenant que le chef de l’Etat, colonel Azali se rend compte que l’argent et les atouts pouvoiristes, ne font pas systématiquement la victoire. C’est maintenant qu’il se rend compte que tout le monde même les siens, lui ont tourné le dos. C’est maintenant qu’il se rend compte qu’il est sous l’œil de la communauté internationale. L’irrégularité électorale n’aura pas de place.
C’est maintenant qu’il se rend compte que l’ultime arme, qui s’était mise en elle-même au service de sa candidature en 2016, les réseaux sociaux, retourne contre lui… à cause de sa mauvaise gouvernance... Et les intrigues, sont son dernier recourt. Enfermer le candidat Mohamed Ali Mamadou, permettra aux souffles de l’homme. Ce Samedi 2 février 2019, le chef de l’opposition Mohamed Ali Mamadou serait convoqué au tribunal de Moroni pour une éventuelle claustration… Et là, le pouvoir souffre de double climat dont la canicule et le froid à moins 20°c.
Chaque chemin qu’il trace, il se crée des spleens. Le chef de l’Etat doit savoir que deux candidats aussi vont se renforcer de popularité une fois que la candidature de Mamadou sera invalidée. Un autre coup dur pour le pouvoir en place. Qu’ils valident la candidature de Mamadou ou non, le risque d’une grande chute se dessine.
Le chef de l’Etat, qui envisage passer dès le premier tour pour éviter la chute au deuxième tour, se trouve dans l’impossible... La peur gagne le manoir de Befuni. Une cellule de crise, voit le jour sous les mûrs de Bafuni pour sauver le soldat Ryan. Ce pouvoir qui a perdu les localités aux grands électorats, s’en prend aux adversaires et compte les foutre tous en prison. Minimisant la candidature de Mohamed Ali Soilihi, celui-ci doit séjourner en prison avant l’ouverture des campagnes…
« Le crépuscule du pouvoir clanique »
Notre pays connait vingt neuf ans de chute politique sur quarante quatre ans d’indépendance. Et cette fois-ci, on assiste au déclin total de ce concept. Le comportement de certains politiques, qu’ils soient des vieux routiers comme Said Djaffar El-Maceli ou des apprentis comme Bourhani Abdallah... définit un grand malaise de la politique comorienne et alimente la méfiance du citoyen envers les politiques du pays. Comment, Said Djaffar El-Maceli, l’homme sur le terrain politique depuis les années 70, envisage son imminente retraite avec de la gadoue sur sa carrière ?
Son recourt pour l’annulation de la candidature d’un des candidats de l’opposition déposé à la Cour Azalienne, n’est qu’un acte en manque de bravoure. Pour ceux qui avancent que cet acte aurait été motivé par une manne de vingt millions de fc, je ne suis pas là, mais l’acte en soi, est un pur assassinat de la confiance en l’autorité.
Quant à l’entrepreneur comorien à l’île Mayotte, Mr Bourhane Abdallah, sa candidature s’est vue refuser. Et sans doute, il a su que ça n’allait pas passer. Mais il se peut que les consignes d’une candidature « Plon » du chef de l’Etat, n’aient pas été données ou comprises par la Cour Azalienne. Ce qui a valu son invalidation. Mais en vérité, qui pourrait faire confiance à cette catégorie d’hommes, qui détraque le paysage politique du pays ?
Une entreprise peut tomber en faillite, peut connaitre une chute, peut avoir besoin d’un coup de pousse... Et sans doute, le chef de l’Etat dispose de la manne... qui pourrait aussi se négocier et aussi aboutir à un accord, allant à accoucher d’un recourt pour l’invalidation de la candidature de l’homme qui puisse déranger le candidat du pouvoir. Mais pourquoi recourt n’est pas pour valider sa candidature invalidée mais pour invalider celle d’un opposant au pouvoir en place ?
Par Said Yassine Said Ahmed
Par Said Yassine Said Ahmed
COMMENTAIRES