La décision de la Cour suprême statuant en matière électorale vient de confirmer à la face du monde une horrible réalité que certains cro...
La décision de la Cour suprême statuant en matière électorale vient de confirmer à la face du monde une horrible réalité que certains croyaient impossible : elle est le bras armée de la dictature azaliste. Adieu les libertés individuelles.
Au pilorie l’Etat de droit. En effet,cette décision n'a rien avoir avec le droit et ceux affirment le contraire sont ceux-là mêmes qui justifient les violations de celui-ci dans ce pays. Il s’agit des mêmes mendiants, des courtisans du régime. Ils savent que les candidatures ont été invalidées non pas pour des motifs juridiques, mais plutôt pour des raisons politiques.
Pour le candidat du Juwa, il est de notoriété publique que son secrétaire est empêché, car emprisonné par ce régime. Il se trouve dans l’impossibilité d’assurer sa fonction. De facto, et comme les statuts du parti Juwa le prévoient, le secrétaire général est suppléé par son adjoint. C'est là que les forces occultes, les mercenaires du droit sont intervenus pour rendre un grand service au régime en écartant purement et simplement leur candidat. N’en déplaise à ces charlatan du droit, le secrétaire général adjoint est statutairement habilité a signé à la place du secrétaire général mis au trou.
La Cour se ridiculise en affirmant que le candidat devait apporter la preuve que le secrétaire général est empêché. Merde ! Il fallait y penser. Mais cette cour est située aux îles Caïman ? L’empêchement de Barwane est de notoriété publique. Donc, il n'y a aucun vice de procédure. A la longue, cet acharnement laisse vraiment à désirer. Mais, je le redis ici, le parti Juwa récolte ce qu’il a semé. Il n’avait qu’à s’abstenir lors des élections de 2016 au lieu de soutenir un homme qui ne respecte jamais ni sa parole ni sa fonction.
S'agissant de la candidature de Mamadou, c'est encore une fois les forces occultes qui ont imaginé ce plan machiavélique qui consiste à fabriquer de fausses preuves pour le mettre hors jeux. Mamadou aurait une société à son nom. Soit. Est-ce une tare ? Mais sa candidature fait-elle peur à ce point ? Le régime sent le vent tourner au point de recourir à des basses manœuvres ? C'est ridicule de la part d'une Cour d'écarter des candidats sans motifs valables.
A supposer qu’un proche de Mamadou ait une entreprise qui se porte bien financièrement, qu’est-ce qui prouve que Mamadou en soit le véritable chef d’entreprise. En outre, le montant avancé supposé de cette société est aussi ridicule. Qu’il n’ait pas déclaré ces sommes dans sa déclaration de patrimoine peut paraître suspicieux. Encore faut-il apporter la preuve que cette société est la sienne. Surtout que l'on sait qu'en matière électorale, le juge a le droit de demander aux candidats de régulariser les situations problématiques avant de statuer. Bien sûr rien n'a été fait puisque l’objectif est d’écarter un adversaire redoutable qui fait trembler la dictature.
D'ailleurs si c'était le cas le montant indiquéen franc comorien n'est rien comparé aux millions qu'Azali auraitcaché ailleurs selon les journalistes français, preuves à l'appui. Lui, aussi il n'a jamais démenti surtout lorsque Said Larifou et son actuelle candidate au poste de gouverneur de Ngazidja l’avaient accusé de détournement de fonds publics. Mais il n'y a pas de preuve comme par hasard. Son patrimoine s'élève à combien? En plus on apprend qu'il a présenté un faux certificat médical.
Alors, il n'y a pas matière à rejeter sa candidature ? Bien sûr que si, sauf que c'est sa cour, avec des juges qu'il a nommés et des amis qui lui veulent du bien et donc prêts à tout pour le sauver et se sauver aussi. Cette décision comme d'autres avant elle est à inscrire sur ce tableau sombre de ce régime qui, inexorablement est proche de son crépuscule. Le droit encore une fois est piétiné. La république malmenée, mais debout.
ALI ABDALLAH Ahmed
Docteur en Droit public
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