Suite à l’interview du conseiller du président de la République en charge de la santé, Sounhadj Attoumane, parue dans Alwatwan jeudi dern...
Suite à l’interview du conseiller du président de la République en charge de la santé, Sounhadj Attoumane, parue dans Alwatwan jeudi dernier, le ministre de l’Education nationale, à travers un long entretien dans ce même journal, s'attaque aux propos du Dr et l'appelle à démissionner.
Le conseiller du président avait qualifié le bilan du régime de mitigé. Pour Hafi, c'est une forme de «malhonnêteté intellectuelle» venant d'une de quelqu’un d’aussi bien placé comme lui. On ne peut pas rester, profiter tout en parlant derrière le dos des autres en évoquant un pouvoir pris en otage par quelques personnes», estime-t-il. «Un pouvoir devenu une affaire de famille» tels étaient les propos évoqués par le conseiller du président. «Le népotisme est un mot choquant qui renvoie aux neveux, aux rois qui géraient avec leurs familles.
Dans le gouvernement, il n’y a aucun membre de la famille du président. S’il veut parler du secrétaire général du gouvernement, lui qui parle d’une politique de mérite, est-ce que ce dernier ne mérite pas cette place? N’a-t-il pas les compétences pour atteindre les résultats escomptés? C’est de l’irresponsabilité. Il n’y a aucune comparaison avec les deux régimes précédents qui étaient gérés par des clans. C’est irresponsable et immature»
En ce qui concerne la justice, Hafi qui rappelle qu'une personne qui avait déjà occupée le poste de ministre de la justice et de la fonction publique, n'a pas à parler de justice aux ordres et d'Anarchie dans la fonction publique. Et de rappeler également qu’ «à son époque, il était question de recrutement par complaisance, par connaissances, en gros le népotisme». Hafi invite Sounhadj à s'expliquer sur la justice qui serait victime d’ingérence du pouvoir exécutif
«C’est le rôle d’un conseiller de faire en sorte que le président soit compris par le peuple. C’est à lui de vendre la politique mise en place par le président. Sounhadj est le conseiller le plus écouté à Beit-Salam. Il représente le chef de l’État partout par conséquent, s’il y a une personne qui devait vendre la politique mise en place, c’est bien lui. Il n’a qu’à assumer ses responsabilités en cas d’échec de sa mission au lieu de renvoyer la faute aux autres. Vous ne pouvez pas être à côté du président matin midi et soir et nous dire que vous n’accepterez pas une quelconque erreur. »
«Comparer la politique de l’emploi au projet habitat de Sambi, c’est grave. Il veut donc dire que le président Azali Assoumani a vendu du rêve, une chimère aux Comoriens. C’est malhonnête encore. Je ne crois pas qu’il s’intéresse à ce pays sinon il peut toujours se procurer les chiffres en termes d’emplois au niveau de la maison de l’emploi. Étant avec Sambi à cette époque, Sounhadj sait très bien que le projet habitat n’était que de la poudre aux yeux»,
«Je blâme toutefois la démarche. Nous sommes dans une mouvance présidentielle raison pour laquelle, l’endroit approprié pour se déclarer candidat, c’est à l’intérieur de celle-ci. Si tout le monde suivait sa démarche, il y aurait l’anarchie. Cette démarche n’est pas à sa hauteur bien qu’il ait tous les droits pour être candidat comme tout le monde. D’ailleurs, en lisant son interview, je n’ai pas eu l’impression de voir un programme pour un gouverneur. J’ai plutôt vu celui d’un candidat à la présidentielle. A-t-il les ambitions pour ça? En tout cas, il peut le faire sans pour autant se cacher»
Un résumé de l’interview du ministre de l'éducation au journal Alwatwan
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