Etudiants -visas- Maroc: «Des réponses» pourraient tomber incessamment Transmis à l’ambassade marocaine se trouvant en Tanzanie, il ...
Etudiants -visas- Maroc: «Des réponses» pourraient tomber incessamment
Transmis à l’ambassade marocaine se trouvant en Tanzanie, il y a presque trois semaines, les dossiers de plus de 500 étudiants comoriens non boursiers, attendent toujours les visas.
En raison de ce chiffre jugé «pléthorique», le Royaume chérifien aurait demandé un peu de temps pour les étudier. Sur place, les deux représentations diplomatiques (Maroc et Comores) implantées à Dar-es-Salam, travaillent désormais en concertation afin de débloquer la situation dans les meilleurs délais.
En raison de ce chiffre jugé «pléthorique», le Royaume chérifien aurait demandé un peu de temps pour les étudier. Sur place, les deux représentations diplomatiques (Maroc et Comores) implantées à Dar-es-Salam, travaillent désormais en concertation afin de débloquer la situation dans les meilleurs délais.
Dans un entretien accordé à Al-watwan, le directeur général de l’enseignement supérieur et de la recherche est revenu sur les motifs de cette lenteur. «Les dossiers sont pour le moment à l’ambassade (des Comores) en Tanzanie. Les agents vont les classer par établissement», a tout d’abord fait savoir Ali Mohamed Ali.
«Nous nous sommes rendu compte que des réseaux ont intégré le système depuis l’année dernière. Ces réseaux utilisent certains établissements au Maroc pour simuler de faux étudiants. Prenons l’exemple de cette année où on trouve 97 comoriens inscrits à la même classe. Sur une autre liste de 125 personnes, 70% veulent poursuivre des études de finances et comptabilité. Un autre établissement de Meknes appelé Cenes compte 125 comoriens. Même scénario dans toutes les listes. Par magie, la plupart des inscrits n’ont pas eu le bac.
«Nous nous sommes rendu compte que des réseaux ont intégré le système depuis l’année dernière. Ces réseaux utilisent certains établissements au Maroc pour simuler de faux étudiants. Prenons l’exemple de cette année où on trouve 97 comoriens inscrits à la même classe. Sur une autre liste de 125 personnes, 70% veulent poursuivre des études de finances et comptabilité. Un autre établissement de Meknes appelé Cenes compte 125 comoriens. Même scénario dans toutes les listes. Par magie, la plupart des inscrits n’ont pas eu le bac.
Dans une autre liste de 127 personnes toujours inscrits dans une même école, on y retrouve seulement 39 étudiants qui veulent faire le master», a-t-il expliqué avant d’ajouter qu’«en analysant de près toutes les listes, on s’est rendu compte que la plupart d’entre eux sont passés par l’école il y a longtemps. Sinon comment comprendre qu’un homme de plus de 40 ans veuille faire la première année».
A en croire le directeur de l’enseignement supérieur la prudence prime. «Avec ce qui s’est passé en Lybie, où des migrants étaient vendus aux enchères, il fallait réfléchir. Nous étions réticents à envoyer les dossiers. D’ailleurs, nous avons mis la main sur 20 dossiers aux faux diplômes», s’est justifié.
A en croire le directeur de l’enseignement supérieur la prudence prime. «Avec ce qui s’est passé en Lybie, où des migrants étaient vendus aux enchères, il fallait réfléchir. Nous étions réticents à envoyer les dossiers. D’ailleurs, nous avons mis la main sur 20 dossiers aux faux diplômes», s’est justifié.
Aucune arnaque
La deuxième raison qui explique ces retards est le changement de la représentation diplomatique chargée de traiter les dossiers des étudiants comoriens. «Avant, le Royaume utilisait son ambassade d’Egypte pour traiter les dossiers des comoriens. Aujourd’hui, c’est celle se trouvant en Tanzanie à qui revient la charge. Il y aura quelques retards. Ce n’est pas si simple pour les agents», a-t-il relaté. Sans nouvelles, depuis presque un mois, les étudiants s’étaient rassemblés devant le ministère des Affaires étrangères le mardi 30 octobre. Un groupe de représentants a même été reçu par les autorités du Maeci.
Ali Mohamed Ali dénonce une sorte de faux procès que l’on voudrait intenter à certains responsables. «Contrairement à ce qui se dit, le Maroc n’a jamais refusé d’octroyer des visas. Ils veulent seulement procéder à certaines vérifications. D’où la lettre du 15 octobre. Il faut savoir qu’ils ont le droit d’accorder à qui ils veulent le visa», a-t-il rectifié.
A ce propos, notre interlocuteur balayera d’un revers de la main, les rumeurs selon lesquelles, on aurait fait payer aux étudiants 20 euros pour qu’un agent apporte les documents.
«Les frais du visa sont fixés à 30 euros. La demande ne pourrait être recevable sans cette somme. Je trouve malhonnête que certains aillent jusqu’à parler d’arnaque», a-t-il dit.
L’année dernière, le royaume avait délivré 100 visas sur 300 demandes. En 2018, 561 dossiers ont été déposés.
Abdou Moustoifa, du journal Alwatwan ©Alwatwan
Titre©La rédaction
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