Ce que je pense du Référendum du 30 juillet 2018 Le référendum annoncé par le Chef de l'Etat a bel et bien eu lieu, la date, le ...
Le peuple Comorien a ainsi donné une belle leçon de patriotisme au monde entier, et en particulier à la communauté internationale et à ses détracteurs. Il a démontré qu'il est mature, responsable et est déterminé à disposer de lui même et à assumer son destin. Une nouvelle ère vient donc de commencer; celle qui aligne le peuple comorien aux autres peuples glorieux et fiers, du reste du monde,
Le "Oui" l'ayant remporté et comme dans tout scrutin ou dans toute compétition, a laissé derrière lui des gagnants et des perdants. Passons donc en revue ces deux équipes.
Parmi les principaux gagnants on peut noter dans l'ordre :
1. Le peuple Comorien: Il a triomphé par sa capacité à cerner ses propres intérêts, à conforter sa cohésion, à tourner le dos au charlatanisme, à refuser le chaos et à verser dans l'irrationnel. Nous lui disons alors bravo et "chapeau". Nos frères et sœurs Anjouanais ont été aussi formidables et aimables, nous devons le souligner. Ils ont démontré à quel point, leur attachement à l'unité nationale, au patriotisme et au bien être du pays est indéboulonnable. Ils ont voté massivement le '"oui" sans heurts, ni perturbations et ont surpris ceux-là qui flairaient l'embrasement. Nous leur disons, merci et encore merci. Mais attention, ne faisons pas d'amalgame car les actes barbares enregistrés à Anjouan et à la Grande Comores, n'ont rien à voir avec l'île d'Anjouan, même si les acteurs seraient des anjouanais.
2. Les sages du 11 août avec à leur tête, Monsieur Ali Bazi Selim: Pour la première fois dans l'histoire politique du pays, le conflit des générations a été transcendé au nom de l'intérêt supérieur. Les sages du Mouvement du 11 août, pour avoir été inspirés et proposé l'introspection nationale, peuvent ainsi se targuer d'avoir marqué positivement l'histoire du pays, et gravé dans la mémoire de son peuple l'image du sauveur.
3. Le Chef de l'Etat : La grande modestie dont il a témoigné montre, en s'engageant sans détour à concrétiser les vœux des sages d'organiser des assises nationales inclusives et à soumettre les conclusions à l'appréciation du peuple, a fait de lui même, un personnage clairvoyant, car de toutes les façons, rien mais vraiment rien ne [next] l'obligeait à faire usage d'un quelconque prétexte, pour organiser un référendum. De plus, en décidant de financer entièrement le référendum sur fonds propres de l'Etat, le Président de la République a voulu transmettre à qui de droit, un message fort sur l'indépendance et la souveraineté retrouvées du pays.
4. Les partis alliés du pouvoir : Ils ont été éclairés et démontré leurs capacités à laisser de côté les clivages inutiles quand il s'agit de préserver la cohésion nationale. Qu’ils trouvent ici notre gratitude.
5. La CENI, la cour suprême et les forces de sécurité : Ces trois institutions ont décidé de se placer au dessus de la mêlée pour accomplir leur mandat sans état d'âme. Encore une fois, une autre démonstration de notre capacité à faire fonctionner nos institutions et à conférer à l'Etat sa stature et sa notoriété.
Et voici encore les principaux perdants de la compétition sans être exhaustive:
1. La communauté internationale: Elle a gardé dans l'esprit, son arrogance d'antan qui faisait abjurer les pouvoirs en place, parce qu'elle prétend disposer des moyens d'accompagner les consultations. Cette fois-ci elle a été détrônée et compris qu'elle doit se recentrer sur son rôle fondamental et qu'elle ne doit pas jouer le chat et la souris.
2. L'Union de l'opposition avec à sa tête le parti JUWA: En faisant du TERRORISME et "BOKOHARAMISME" leur cheval de bataille, elle s'est à jamais disqualifiée et démontré au monde entier son vrai visage. Celui du TUEUR, ASSASSIN ET BOUCHER. La panique qui l'assaillit actuellement, contribue à son affaiblissement et bientôt à sa disparition. Mais s'agissant des acteurs, l'histoire les rattrapera et Les Comoriens s'en souviendront toujours.
3. Les médias français : L'exercice apparemment périlleux de déformer la réalité du pays et du contexte, tout au long du processus, les a ridiculisés et fait perdre leur crédibilité. Oui, un média d'un pays développé peut commettre des forfaitures.
4. Les fameuses RADIO MKAZI et RADIO ANJOUAN: En multipliant les messages de haine, d'intimidation et d'appel à la violence, elles ont ressemblé à la Radio Mille collines. Leurs efforts sont restés vains car Dieu merci, rien ne s'est produit. Elles ont oublié qu'un individu normal ne peut capter que ce qui est rationnel et raisonnable et c'est ce que Montesquieu a dit : "La Raison a son empire naturelle".
5. L'ancien Vice-Président Chargé de l'Energie : Il a accepté de céder à la manipulation et a par conséquent tout perdu: le pouvoir et le Crédit. Mais la haine viscérale qu'il a accumulée tout au long de son passage, ne pouvait que l'emporter car, la haine, c'est aussi une maladie grave. L'histoire politique du pays retiendra à jamais cet acte bizarre et unique en son genre qu'il a commis et l'inscrira dans les annales des actes inouïes.
6. Les deux Gouverneurs de Ngazidja et Anjouan: Ils sont devenus les dindons de la farce. Ils ont cru aux forces occultes et promis l'irréparable. L'un est filou car mi -figue mi- raisin, et l'autre absurde, car ne tire jamais de leçons. Voilà que les évènements les ont rattrapés. Qu'ont-ils fait de leur île? Rien et pourtant les moyens, ils en avaient. Leur peuple respectif les a donc maudis. S'ils sont des vrais croyants, ils sauront que Dieu n'a pas écourté leur mandat fortuitement, il a voulu épargner le peuple Comorien de ces deux démons déguisés.
Voilà grosso modo ce que je pense et ce que je tire comme leçons sur le référendum du 30 juillet 2018. A chacun son tour pour tirer ses propres leçons et alimenter le débat public. Mais avant d'en arriver, je suggérerais à tous les gagnants de renforcer leur cohésion afin de constituer le seul et unique front contre l'axe du mal.
Par Tadjidine Ben Ahmed
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