L’ancien président des Comores Ahmed Abdallah Sambi inculpé lundi dernier pour fraudes aux passeports restera en détention. Assigné à...
L’ancien président des Comores Ahmed Abdallah Sambi inculpé lundi dernier pour fraudes aux passeports restera en détention.
Assigné à résidence depuis quatre mois, pour “atteintes à l’ordre public”, l’ex-chef d‘état, également opposant au régime d’Azali Assoumani a été inculpé pour “corruption, détournement de deniers publics, complicité de faux et usage de faux et forfaiture”.
Une information judiciaire dont se félicite Said Larifou avocat du comité citoyen de lutte contre la corruption, à l’origine de la plainte.
“Pour le comité de citoyens contre la corruption et les détournements des déniés publique, qui est à l’origine de plus de 600 plaintes, se félicite de l’ouverture de l’information judiciaire au sujet de ce dossier et puis de l’inculpation des personnalités politiques. Désormais, nous pourrons dire que cette information judiciaire constitue une première étape décisive dans la lute contre la corruption.” Se félicite Said Larifou avocat du comité citoyen de lutte contre la corruption, qui est à l’origine du plainte.
Lancé en 2008 lorsque M. Sambi dirigeait les Comores, ce projet visait à “vendre” la citoyenneté comorienne à des populations apatrides du Koweït et des Emirats arabes unis, connues sous le nom de “bidouns”, en échange d’investissements des deux pays dans l’archipel de l’océan Indien.
Les députés comoriens ont évalué à 971 millions de dollars le montant de l’argent détourné à la faveur de ce programme, soit près de 80 % du produit intérieur brut annuel du pays.
“Nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour empêcher à ce qu’il n’y ait pas une immixtion politique de nature à compromettre, d’abord la vérité dans ce dossier et puis la politisation à outrance de ce dossier, c’est notre objectif et c’est notre préoccupation.” Ajoute Said Larifou.
Entendus par la commission d’enquête, l’ex-président et son et son successeur Ikililou Dhoinine également poursuivi dans cette affaire ont nié les accusations qui pèsent sur eux. Leur mise en détention formelle intervient dans un climat politique très tendu aux Comores.
L’opposition dénonce depuis des mois les “abus de pouvoir” du chef de l’Etat, qui envisage d’organiser une élection présidentielle anticipée dès l’année prochaine. Plusieurs adversaires du régime qui avaient appelé au boycottage du référendum ont été récemment arrêtés. Avec AFP
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