Des échauffourées ont éclaté ce à Moroni, aux Comores, suite à l'intervention de la police nationale pour empêcher un rassemblement de ...
Des échauffourées ont éclaté ce à Moroni, aux Comores, suite à l'intervention de la police nationale pour empêcher un rassemblement de députés de l'opposition. Ce forum politique avait pour but de sensibiliser sur la nécessité d'une Cour constitutionnelle dans le pays et ce, d'autant plus qu'une échéance référendaire se profile pour juillet prochain. Mais le Groupe d'intervention de la police nationale s'est emparé de la sonorisation et a brutalement dispersé la foule.
Aucun des députés de l'opposition présents n'aura eu le temps de prendre la parole. A peine étaient-ils installés sur les marches du Conseil de l'île, que le Groupe d'intervention de la police nationale a entrepris de se saisir du matériel de sonorisation. Une scène déjà vécue sans heurts, il y a quelques jours, et qui aurait pu se répéter si la police n'avait pas exigé de récupérer les portables ayant filmé cette intervention.
Les badauds ont alors refusé et le GIPN a sorti son gaz lacrymogène et en quelques minutes le cœur de Moroni s’est embrasé : jets de pierres nourris sur la police et coups de matraque pleuvant sur plus d'une centaine de personnes. Un policier tombé d'un véhicule en marche a été blessé. Les membres du GIPN ont alors remplacé leurs matraques par leurs armes à feu.
La foule s'est finalement dispersée rapidement. Une plus tard, les escadrons de police ont fait près d'une dizaine d'interpellations musclées sur la base de renseignements de policiers en civil présents. Dans la cohue, deux députés ont été arrêtés et une arme feu perdue par un policier reste introuvable. RFI