Azali a un plan bien réfléchi, il ne fait désormais rien au hasard. Sur le plan juridique, aucun nuage à l’horizon. Le véritable obstacle, l...
Azali a un plan bien réfléchi, il ne fait désormais rien au hasard. Sur le plan juridique, aucun nuage à l’horizon. Le véritable obstacle, la Cour Constitutionnelle a été neutralisée et personnalisée bien qu’anticonstitutionnellement, mais c’est fait.
Azali a aussi une longueur d’avance sur le plan politique. Les partis qui sont déjà au gouvernement ont prêté allégeance à l’Imam. Les opportunistes s’apprêteraient à le faire. Le président entend dissoudre tous les partis pro assiso-émergence pour en faire un seul grand parti présidentiel qui va tout écraser. Démocratiquement bien sûr.
Houmed Msaidié (Radhi) est d’accord mais se heurte à un Aboudou Soefo sceptique. Said Larifou plombé par ses dettes n’a plus le choix que de se soumettre. Le Soma de l’ancien gouverneur Anissi et Fazul seraient prêts à jouer le jeu si des besoins « personnels » étaient satisfaits.
Paul Kagame vient de le faire
Au niveau international, Azali sait pertinemment comment il va s’y prendre. D’un côté, il brandira aux saoudiens et aux américains que s’il part, Sambi risque de revenir et Sambi c’est l’Iran et le Qatar. De l’autre, au niveau du continent, Azali aura comme interlocuteur un certain Paul Kagame qui vient juste de changer la constitution pour s’éterniser au pouvoir. « Pourquoi tu l’as fait et tu ne veux pas que je le fasse ? »
La réussite du clan azaliste peut aussi compter sur une opposition en ordre dispersé. Malgré le fait que le président a clairement annoncé ses intentions, aucun plan de contre n’est en gestation du côté de l’opposition.
Une opposition tellement bête qui se contente à des démonstrations spectaculaires stoppées par des gaz lacrymogènes. Quel est le plan de l’opposition pour contrer les ambitions monarchiques d’Azali ? Il n’y a pas. Toyb Ahmed