Des vaches laitières ont causé un incident diplomatique à Madagascar, où l'ambassadeur des Etats-Unis a été convoqué lundi par les auto...
Des vaches laitières ont causé un incident diplomatique à Madagascar, où l'ambassadeur des Etats-Unis a été convoqué lundi par les autorités de la Grande Ile après avoir pris fait et cause pour des ruminants appartenant à un ancien président malgache.
Sur décision de la justice malgache, l'entreprise agro-alimentaire AAA, qui exploite la ferme de l'ancien président Marc Ravalomanana, a été fermée pour non-conformité aux normes exigées par le gouvernement. Les portes de l'établissement ont été scellées en présence d'un huissier et de la presse la semaine dernière, empêchant le personnel de nourrir les vaches.
Deux ruminants en sont morts, selon l'entourage de Marc Ravalomanana, provoquant l'indignation de l'ambassade des Etats-Unis.
Dans un post sur Facebook, elle a expliqué suivre "de près la situation dans la société AAA à Andranomanelatra (sud), et fait appel au préfet du Vakinankaratra et au tribunal d'Antsirabe pour trouver une solution immédiate pour que cesse le déni d'accès du bétail à la nourriture et à l'eau, lui causant une misère et un mal injustifiés".
Cette réaction a provoqué l'ire des autorités malgaches qui ont convoqué lundi l'ambassadeur.
"On est un pays souverain, il est inadmissible qu'un représentant d'un grand pays se permette de remettre en cause un tribunal malgache", a déclaré à la presse le ministre malgache des Affaires étrangères, Henry Rabary-Njaka, en justifiant la convocation de l'ambassadeur des Etats-Unis, Robert Yamate. "Après explication, il (l'ambassadeur des Etats-Unis) a présenté ses excuses", a-t-il ajouté.
Et l'ambassade des Etats-Unis a publié un nouveau message sur Facebook, où elle "se félicite de la décision prise vendredi, relative à l'autorisation de nourrir et de prendre soin du bétail de la société AAA".
Marc Ravalomanana est candidat la présidentielle de fin 2018. L'un de ses possibles adversaires pourrait être l'actuel chef de l'Etat, Hery Rajaonarimampianina, qui n'a pas annoncé s'il briguerait un autre mandat. AFP