Avec comme objectif de faire le bilan des 42 ans d'indépendance, les assises nationales ont passé dans un climat de suspicion mais sans...
Avec comme objectif de faire le bilan des 42 ans d'indépendance, les assises nationales ont passé dans un climat de suspicion mais sans contrecoup à empêcher son déroulement. Entre mauvaise organisation et un format décrié, les assises se sont déroulées sans incidence ni perturbation. Dans cet article, nous essayons de faire le constat du déroulement des assises, les points forts mais aussi les ratés et le manquements.
L'organisation
Il faut d'abord saluer le fait que les assises ont eu lieu malgré ce qu'on disait d'ici et là, et l'interdiction des uns et des autres de s'exprimer contre ces assises. Il faut également reconnaître l'audace et le courage d'organiser ces assises dans un moment inapproprié comme celui-ci. L'organisation générale des assises est un échec. Et du fond que du forme. Il faut cependant précisé et essayer de faire la différence entre l'organisation et les assises proprement dit.
Du début jusqu'à la fin, c'est à dire de la compagne de sensibilisation, aux ateliers thématiques jusqu'aux plénières, l'organisation était zéro et le CPAN a failli à sa mission à ce côté.
Le contenu (l'objectif)
Récupérés par le gouvernement comme étant une partie intégrante de leur programme de campagne,
Jusqu'à preuve du contraire beaucoup des Comoriens s'interrogent sur l'objectif et le but des assises nationales. Ce qui laisse perplexe et les pro-assises qu'aux anti-assises. Le contenu des assises reste jusqu'à présent flou et irréaliste.
Le CPAN
Malgré son nom, du comité de pilotage, l'avion des assises nationales n'avait pas des pilotes à bord. Seul un commandant qui manipulait la télécommande était aux abois de cette institution. Le CPAN à échoué dans sans mission de pilotage. D'abord sur le fond, sa composition a été décriée et sur la forme, sur les 45 membres, on peut compter une infime partie de ceux qui ont participé à leurs travaux. Les autres n'ont été que des figurants pour la décocompti. Toutefois, il faut saluer le courage et l'engagement de ceux qui se sont donnés le temps, laisser les familles pour la réussite de ces assises. Il faut le reconnaître que si on est arrivé là, c'est parce qu'il avait des hommes et des femmes engagés dans cette cause.
Les experts
Malheureusement, les experts ont beaucoup espéré que prospéré. Ils ont fait l'histoire et non le bilan de 42 ans d'indépendance. Ils ont effectué un bon travail de synthèse des ateliers thématiques contrairement à un bilan de 42 ans d'indépendance. Toutefois, compte tenue du temps qui était imparti, on peut saluer à sa juste valeur, la rapidité de pondre un document pareil départ son volume de 336 pages réparti en deux tomes, que le contenu d'un vrai diagnostic des maux qui rongent notre société.
Les participants
Il était nécessaire effectivement que tous les comoriens prennent part à ces échanges historiques mais on a pu constater à travers les interventions que l'essentiel était de remplir les salles et non un tri des personnalités des qualités. Ici on peut dire que la quantité à prévalu à la qualité. Par contre, on peut saluer l'engagement et la participation de la jeunesse ainsi que la qualité de leurs interventions.
Les délégations
En dehors de l'aspect quantitative, il faut aussi voir l'aspect qualitative. La participation des représentants venant des quatre îles ainsi que de la diaspora comorienne de la réunion et de France, a été également un des atouts majeurs de ces échanges. Toutefois, certaines délégations notamment celle de la France, n'avait pas sa place dans ces assises de part la forme et du décor. Sans contribution ni proposition, la délégation de la diaspora comorienne de la France a été en décalage des réalités du pays. Quand à celle de la réunion, elle n'a parlé qu''a leur préoccupation.
Mention spéciale pour Mayotte
Non seulement qu'ils ont eu le courage de venir parler de Mayotte une île comorienne mais ils étaient plus patriotiques que certains d'entre nous venant de trois îles. Ils étaient claires et lucides dans leurs interventions, ils ont donné des pistes et des orientations tout en espérant que cette fois-ci, c'est la réconciliation des coeurs entre comoriens des quatre îles.
Les débats
D'abord, il faut reconnaître que la présence du président de la République a dénaturé le contenu du débat. Certains avaient de retenu, alors que d'autres ont décidé de ne plus prendre la parole, pour ne pas compromettre leurs statuts et les intérêts devant le chef de l'État. Ce qui est dommage pour la démocratie. Toutefois, il faut saluer la manière équitable et impartiale de la prise de parole ainsi que le choix personnel des intervenants. Le déroulement de débat, il faut le dire a été d'une manière impeccable.
Les recommandations
Il faut d'abord reconnaître que les recommandations faites par les experts n'ont pas surpris personne. Ils ont relevé à la lettre tous ce que les comoriens disent dans la rue, dans les places publiques, et dans les transports en commun. Par contre, il n'ont pas osé d'aller en profondeur dans ce qui nous divise pour chercher la vrai solution notamment sur la présidence tournante. Ils ont caressé la plaie pour désamorcer la bombe et non pour résoudre une fois pour toute le problème.
..... Et après...
Effectivement, l'après assises ouvre à beaucoup des enjeux que des jeux mais ici on a l'habitude de diaboliser les jeux que les enjeux. En d'autre terme, au lieu de s'attendre aux retombées des assises, on attend impatiemment à ceux qui vont tomber après les assises.
Nakidine hassane
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