En marge des Assises Nationales, le représentant spécial du Secrétaire Général des Nations Unies SEM Hailé Menkerios et l’envoyée spéciale ...
En marge des Assises Nationales, le représentant spécial du Secrétaire Général des Nations Unies SEM Hailé Menkerios et l’envoyée spéciale de l’Union Africaine SEM Hawa Ahmed Youssouf ont été conjointement reçus par le Président de la République Azali Assoumani au Palais Présidentiel de Beit Salam.
Les Deux diplomates se sont dits heureux d'être à Moroni pour ce grand événement historique du peuple Comorien. « La paix et la stabilité de ce pays sont importantes pour les Nations Unies et l'Union Africaine. Et c'est pour cela que nous avons décidé de venir devant vous ensemble. Nous avons vu au stade de Moroni et au Palais du Peuple un grand événement auquel adhère le peuple comorien. Pour nous, il n'est pas acceptable de cautionner la politique de la chaise car ce n'est pas une démarche démocratique. Nous avons donc demandé à l'opposition de rejoindre les assises et penser à l'intérêt supérieur de ce pays » a dit Mme Hawa Ahmed Youssouf qui a pris la parole la première.
« Nous avons écouté attentivement la position de l'opposition et nous ne comprenons pas la politique de la chaise vide. En démocratie, il ne peut pas y avoir de préalables et des conditions sinéquanone aux débats. Aussi nous avons demandé avec insistance à l'opposition de participer aux assises et nous demandons cet après-midi au Président Azali de ne pas fermer les portes pour des assises de très large ouverture » a dit Mr Hailé Menkérios.
Dans sa réponse le Chef de l'Etat a remercié les Nations Unies et l'Union Africaine et à travers elles, toute la communauté internationale pour sa mobilisation et sa présence effective dans ce grand rendez-vous républicain des Comores. S'agissant de l'attitude de l'opposition, le Président de la République a montré son étonnement devant cette position troublante et sans fondement. « Jusqu'à la dernière minute, je n'ai ménagé aucun effort pour que l'opposition puisse venir participer au débat qui engage inévitablement l'avenir de notre pays. Les assises nationales, ce n'est pas mon projet. Depuis le mois de septembre dernier, l'opposition est invitée à participer à ce rendez-vous initié par Mr Ali Bazi Selim et elle refuse de venir, en se basant sur de la spéculation. C'est d'autant plus troublant qu'elle dit avoir des idées à défendre. Mais comment peut-on défendre ses idées en démocratie si ce n'est pas la confrontation et par le débat.
«A l'issue de ces assises, nous devons rendre ce document souverain et il y a 2 façons. D'abord le Congrès et c'est justement l'opposition qui est majoritaire, donc il ne devrait y avoir aucune crainte. Ensuite la consultation populaire et si l'opposition dit avoir le peuple derrière elle, alors là aussi, il ne devrait pas y avoir de problème. Tout ceci pour dire que cette opposition, c'est juste des personnalités politiques qui défendent des intérêts personnels. Mais n'empêche, les portes de ces assises nationales sont toujours ouvertes à tous et je continuerai à les y inviter » a dit le Président Azali. « Mais je voudrais mes chers amis de la communauté internationale que vous ayez le courage d'expliquer aux hommes politiques comoriens, surtout dans vos chancelleries, le rôle de la communauté internationale dans un pays. On ne peut pas mettre en danger la souveraineté d'un pays en s'adressant systématiquement à la communauté internationale pour de petites querelles et des problèmes internes. La communauté internationale est là pour nous accompagner, nous soutenir et non pour nous diriger » a conclu le Président Azali Assoumani. ©Beit Salam