LOIRE - Roanne : il envoie sa fille à Mayotte pendant deux ans sans informer la mère Un ancien militaire de 30 ans a fait croire à so...
LOIRE - Roanne : il envoie sa fille à Mayotte pendant deux ans sans informer la mère
Un ancien militaire de 30 ans a fait croire à son ex-compagne qu’il allait garder leur fille de 2 ans pendant une semaine. Elles ne se sont revues que deux ans plus tard. Un an ferme.
«Nous ne sommes pas dans le cadre d’un enlèvement à l’international mais c’est tout comme », résumait le président du tribunal de Roanne, Fabien Sartre-Andrade, à la lecture de la procédure visant un ancien militaire originaire de l’île de Mayotte, territoire français situé dans l’Archipel des Comores. Présente à l’audience de ce mardi, contrairement à son ex-compagnon, cette mère de famille explique « lui avoir fait confiance ». Il est poursuivi pour soustraction d’enfant des mains de son gardien parental.
De Clermont-Ferrand à Mayotte
Séparée depuis plusieurs années mais en bons termes avec son ex-compagnon avec qui elle a deux filles, elle accepte en juillet 2015 de lui confier la garde de la plus jeune, 2 ans, pendant une semaine. « Je devais travailler tard cette semaine-là et je ne trouvais pas de gardienne. Notre grande fille allait régulièrement chez sa tante à Clermont-Ferrand. J’ai donc demandé si notre petite pouvait y aller. » Le père accepte et assure qu’il l’emmènera. Sauf qu’il ne rend pas à Clermont-Ferrand mais à Roissy où il confie la jeune fille à son oncle, direction l’île de Mayotte où vivent ses grands-parents paternels. Elle y restera deux ans.
Une culture de l’éducation
Après avoir appris la situation, la mère tente de contacter sa fille mais les grands-parents l’en empêchent. « Culturellement, les enfants mahorais sont élevés par les grands-parents », se justifie le prévenu lors d’une audience en janvier 2016. « C’est inhumain ce que vous avez fait », lui répond le juge des affaires familiales à l’époque. « Sa place est auprès de sa mère. »
« Une violation du devoir naturel d’un père et un bafouement de ses valeurs », selon le procureur Éric Jallet. La sanction est lourde : un an de prison ferme. La petite est revenue près de sa mère. ©Lleprogres.fr