Les médias (presse, radio ,télévision ,internet et les réseaux sociaux) sont aujourd’hui reconnus comme le premier contre- pouvoir dans les...
Les médias (presse, radio ,télévision ,internet et les réseaux sociaux) sont aujourd’hui reconnus comme le premier contre- pouvoir dans les sociétés démocratiques. On peut continuer à se targuer qu’on est en démocratie ,si on ne facilite pas la liberté d’expression ni l’existence des médias ; c’est à travers les médias que l’opinion publique se forge sur les problèmes politiques ,économiques et sociaux .
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Photo d'archives |
IL faut que les idées des acteurs politiques et autres soient partagées débattues par une population participant aux débats publics, c’est cela qu’on peut parler d’opinion publique ; or le pouvoir actuel multiplie les signaux inquiétants d’une réduction à minima de la liberté d’expression à l’exemple des fermetures des certaines radios en Grande-Comore ( Radio AGWA)ou des menaces de fermetures de radio qui dérangent le pouvoir à ANJOUAN et à MOHELI, un ministre de l’intérieur et de l’information qui donne des claques à un journaliste impénitent, des religieux qui sont mis en taule, car ils ont prié ALLAH un jour non autorisé par l’imam qui dirige le pays, la liste des entraves à liberté d’expression est longue comme un poème à la Prévert.
Est-ce que le pouvoir actuel voudrait-il museler les médias d’opposition pour imposer une vision monolithique sur les sujets essentiels du pays ? Depuis belle lurette les hommes politiques comoriens ne supportent pas les contradictions, ni les divergences d’opinions alors qu’en démocratie la presse joue un rôle déterminant dans une crise politique, dans le débat , dans la formation de l’opinion publique mais aussi dans l’éclatement de la vérité à l’exemple de 1004% de l’ancien ministre de l’intérieur d’IKILILOU. IL est inconcevable voire inadmissible d’entendre le même son de cloche du gouvernement sur nombre de thèmes touchant l’avenir des Comoriens ; cela ressemble à un bourrage de crâne. Le niveau d’instruction du pays est très honorable et ceci se mesure par le taux de lectorat qu’on observe par les trois quotidiens qui paraissent tous les jours à Moroni. Qu’on le veuille ou pas tous les acteurs politiques , économiques , et sociaux ne sont pas ni des godillots ou des « Toutous » du pouvoir en place .
A l’heure du succès foudroyant d’internet et des réseaux sociaux aucun gouvernement ne peut pas tenter à étouffer les médias. Dans une société démocratique les téléspectateurs et les auditeurs attendent avec impatience des débats contradictoires entre les membres du gouvernement, l’opposition, les acteurs économiques et les responsables syndicaux des travailleurs or pour les principaux sujets du moment, les comoriens aimeraient entendre une autre version que celle du pouvoir en place. La mainmise du pouvoir sur les médias est préoccupante. Inévitablement les médias ont toujours été un enjeu et va tenter par tous les moyens de les contrôler, mais la puissance des médias est telle qu’ils peuvent facilement influencer l’opinion publique ; et la population doit avoir la formation et le recul nécessaire pour pouvoir exercer son « métier de citoyen» en connaissance de cause.
Mohamed IBRAHIM MIHIDJAY