Il ne se passe pas un seul jour sans que des citoyens qui disent aimer le pays et l’unité nationale utilisent la tribune dédiée aux assise...
Il ne se passe pas un seul jour sans que des citoyens qui disent aimer le pays et l’unité nationale utilisent la tribune dédiée aux assises pour attaquer en règle tous ceux qui s’intéressent à ces rencontres.
Pire, ils s’éloignent de la critique normale à laquelle nous sommes habitués en démocratie, soit par rapport à l’organisation elle-même, soit à leur conception et bifurquent vers des idées condamnables portant atteinte à l’unité nationale, se sentant comme immunisés. Il devrait y avoir des limites à ne pas franchir sous peine de mettre en danger la cohésion nationale et la République.
J’ai entendu et lu que le déplacement d’une unité de l’AND vers Anjouan qui a bénéficié d’un nouveau camp militaire inauguré, constituerait une menace pour l'île, allant jusqu’à lier ce mouvement de nos forces somme toute régulière à l’organisation des assises nationales. C’est le même leitmotiv qui veut toujours faire d’Anjouan un land à part, alors que le pays est un..
L'une des difficultés que nous vivons dans notre pays est l’amnésie : certains citoyens continuent de nous faire croire que rien n’a changé depuis 2001 pour ce qui est de la Loi fondamentale alors que la révision opérée en 2009 l’a vidée de son contenu dans le domaine des compétences des îles et de leur Autonomie.
Les plus plus politiques savent que cette révision a été le résultat d’un conflit frontal entre le président de l’époque et les Gouverneurs justement à propos de ces compétences concurrentes.
Ni la loi organique portant compétences partagées ni celle des prérogatives exclusives des îles n’existent plus dans leur application après le référendum de 2009, mais on continue de tromper l’opinion et les comoriens sur des prétendus droits larges des îles autonomes ; et les Gouverneurs s’y arc-boutent et promettent monts et merveilles à leurs administrés.
Je me rappelle les grandes divergences de 2004 entre l’Exécutif national et les élus sur le vote de la loi organique qui avait dépouillé l’Union de tous les pouvoirs y compris ceux considérés comme régaliens. La majorité parlementaire était formée de députés envoyés par Fazul , Mze Soulé El Back et Mohamed Bacar, des mdjidjengos durs comme fer de l’époque.
Aujourd’hui ces pouvoirs partagés n’existent plus mais on peine à écrire une nouvelle mouture avec cette conséquence fâcheuse : faire croire que les Gouverneurs ont des pouvoirs de nomination de magistrats comme des chefs de sûreté, de recrutement dans les services publics et parapublics et en matière coopération décentralisée etc.
Dans la constitution en vigueur, 90% des compétences de l’Etat sont versées dans la cagnotte de l’Union et nous ne vivons en réalité qu’une illusion d’optique.
Il est temps que les lois votées en application de la Constitution de 2001 soient revisitées pour enlever toute ambiguïté par une procédure expresse qui ne passerait pas pas forcément par le parcours long des projets ou des propositions. Djounaid Djoubeir
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