Pourquoi ce refus de se rendre à l'évidence?
Que le Président AZALI a planifié sa volonté et sa totale détermination à défendre ses intérêts au détriment de la paix, de la stabilité de notre pays.
Je suis scandalisé par ceux qui pensent s'inviter dans des assises taillées sur mesure dans l'intention, croient-ils naïvement, de peser pour désorienter les visées du Colonel Président. Je peux comprendre les partis politiques qui font une réflexion sur les assises bilan de notre pays après presque un demi siècle de décolonisation.
Le combat du moment, c'est rendre opérationnel le Front Républicain pour la Sauvegarde de l'Unité National; mobiliser les partis pour contraindre AZALI à reculer face à sa précipitation douteuse. Je ne suis pas convaincu que le CRC, FAZUL, le Mouvement du 11 font le poids face à tous les partis qui ne font pas confiance aux objectifs d'AZALI, encore moins à des mouvements spontanés et qui se reconnaissent non partisans, mais pour l'intérêt de la Nation.
Il est normal et judicieux d'attirer l'attention de la Communauté Internationale, mais nous devons compter sur nos propres forces de mobilisation, de propositions pour rappeler à nos autorités que ce pays n'est pas leur propreté privée; malheureusement, c'est ce qu'ils ont presque tous cru une fois parvenu à la haute fonction.
Tous, sans exception, ont fait de ce pays leur chose ne sachant différencier leur richesse de celui du pays, foulant les lois au sol dès qu'elles ne les arrangent pas, se dressant comme les seuls détenteurs des libertés, eux et leurs familles. Voilà, la première raison d'être des assises: le respect du fondement d'un Etat et la mission de l'homme d'Etat, son lien avec les citoyens.
La deuxième serait de rendre concrète et effective l'Unité Nationale et ceci passe par des profondes modifications constitutionnelles, juridiques et institutionnelles contraignantes validées par les législateurs. Ce que ANTOY ABDOU a ouvert le débat sur son réquisitoire sur la Cour Constitutionnelle.
La troisième pourrait être l'examen consciencieux du nombre excessif des élus, des membres des exécutifs faisant des superstructures, un cimetière économique appauvrissant d'avantage le petit peuple, plus de 98% de la population. Un Chef de l'Etat, depuis DJOHAR, se paie un salaire mensuel équivalant à la masse salariale de tous les fonctionnaire de l'île de Mwali. Je n'exagère pas. Mes sources sont assez fiables. Je me reconnais dans la clairvoyance de Maître MCHINDRA ABDALLAH MCHINDRA qui ne tergiverse pas et appelle au boycott de ces fausses assises.
Les intimidations, les menaces, l'étouffement de la liberté d'expression (fermeture de deux chaines de radio en moins de six mois), les discours guerriers du Président relayés par ses proches ne suffisent pas à comprendre qu'il y a anguille sous roche? BEN ALI